vendredi 29 décembre 2017

Rencontre avec l'astronaute Stephen ''Steve'' Oswald


Stephen ''Steve'' Scott Oswald est un astronaute américain né le 30 juin 1951 à Seattle où il a grandi.


Il entre à l'US Navy en 1973 après un diplôme d'ingénieur aérospatial obtenu l'Académie Navale (c'est fréquent cet échange études cintre temps de service armé aux USA).

Il obtient ses ailes de pilote de l(US Navy en 1974. Il est affecté sur le porte-avions USS Midway où il vole sur A-7 Corsair. Puis rn 1978, il est pilote d'essais à la base de Patuxent River (Maryland) où il conduit des programme sur A-7 Corsair et F/A-18 Hornet.

Il quitte le service actif de l'US Navy en 1984 mais reste en tant que réserviste - il deviendra même contre-amiral de réserve. Il a plus de 7 000 heures de vols (essrntiellement en jet) sur une quarantaine d'appareils.

Il est sélectionné par la NASA en 1985 dans le Groupe 11 comme pilote (après avoir échoué en 1980 et 1984).


Il vole à trois reprises :

- STS-42 (pilote) du 22 au 30 janvier 1992
- STS-56 (pilote) du 8 au 17 avril 1993
- STS-67 (Commandant) du 2 au 18 mars 1995


Il a passé en tout 33 jours 22 heures 30 minutes dans l'espace.

Il quitte la NASA en 2000 pour travailler chez Boeing.

Steve Oswald est marié à Mary Bono, qui a été avant leur mariage Représentante au Congrès de Palm Springs entre 1999 et 2013.

Interview réalisé le 19 octobre 2017 lors du Community Day du Congrès des Astronautes organisé par l'Association of Space Explorers (ASE) se tenant à Toulouse du 16 au 20 octobre 2017.
- Article sur le Congrès en cliquant ICI
- Article sur le Community Day en cliquant ICI

Vous souvenez-vous quand vous avez voulu devenir astronaute ?
En fait, c'est pilote que je voulais devenir. Mon premier souvenir spatial a eu lieu lors de la Foire Internationale (World Fair) de Seattle en 1962. Il y avait en exposition la capsule d'Alan Shepard, Freedom 7, et après une très longue attente, je me suis aperçu qu'elle était très petite, très très petite. J'ai été déçu car j'étais déjà grand pour mon âge et que je le suis devenu encore plus (rires = Stephen mesure 1,85 m).

J'ai donc oublié l'espace, pour lequel j'étais trop grand (rires) pour l'aviation. Je suis donc rentré dans l'US Navy, où j'ai piloté des supers avions (ah... le F/A-Hornet).

Le spatial est revenu lors de la sélection de 1978 (Groupe 8 = ndlr) car certains de mes amis pilotes à Patuxent River où j'étais pilote d'essais ont été sélectionnés comme pilote de navette, tel que Robert Gibson, Rick Hauck. et là, pas de problème de taille (rires) et en plus c'est un avion (rires).

J'ai postulé pour la sélection de 1980 (Groupe 9 = ndlr) mais je n'ai pas été pris - apparemment trop lourd (rires), puis j'ai tenté la sélection de 1984 (Groupe 10 = ndlr), et là, encore raté. Comme je suis têtu, j'ai retenté de nouveau l'année d'après (1985 dans le Groupe 11 = ndlr), et mà BINGO ! J'y étais enfin ! C'est ce que je disais tout à l'heure à vos jeunes ; << ne pas restez assis sur ses échecs ! >>.

N'avez-vous pas douté de votre engagement après l'accident de Challenger ? Comment s'est déroulé votre entraînement durant cette période ?
Nous avons commencé en août 1985 (sélection en juin 1985), et nous étions très enthousiastes. L'avenir des vols navette s'annonçait, pour nous, prometteur. Puis la catastrophe de Challenger est arrivée. Cela nous a fichu un coup bien sûr, mais aucun de nous n'a baissé les bras, bien au contraire !

Nous avons tous, à la NASA, travailler très dur pour que le travail reprenne sur les navettes. Et pour que les vols reprennent aussi. Oui, ça été une période très difficile et fatigante. Il fallait continuer de s'entraîner alors que la navette ne volait plus (elle reprendra ses vols à partir de septembre 1988 = ndlr).

Dans quel état d'esprit étiez-vous avant votre décollage sur STS-42 ?
Fin prêt ! 
J'allais enfin faire ce que pourquoi je m'étais si longuement préparé !


Comment s'est passé le décollage ? Quelles sensations avez(vous ressenties ?
C'était incroyable ! J'avais déjà piloté des gros avions, mais la navette spatiale est un TRES GROS AVION ! Même si le décollage (ou l'atterrissage) est "smooth", le fait d'être là, assis, dans cette superbe et complexe machine, et bien, ça vous prend aux tripes. On ne vit pas le décollage, on est littéralement partie prenante du décollage... on ne fait qu'un avec le décollage... On est le décollage !


Etiez-vous triste de rentrer sur Terre ? Où bien seriez-vous restez encore plus longtemps dans l'espace ?
J'étais content de rentrer car le vol avait été fatigant et triste, car oui, je serai bien resté un peu plus. Car même si on sais, en tant que pilote, qu'on a de fortes chances de repartir, le délai entre deux missions peut être long, et la préparation épuisante - c'est d"ailleurs une des raisons qui m'a fait quitter le Corps des astronautes assez tôt : travail épuisant pour peu d'opportunités. Mais cela a été un vrai plaisir de le faire - c'est pour cela que je partage un maximum auprès des jeunes pour qu'ils aient envie de choisir un métier scientifique, technique.



Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
Remerciements : ASE / Cité de l'Espace
                           Tatiana la traductrice

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