jeudi 9 avril 2015

Présentation du Dream Chaser Cargo System par Mark Sirangelo de Sierra Nevada Corporation (SNC) - Paris 25 mars 2015

(en cours de publication)

Le 25 mars 2015 à Paris lors du Spring Meeting de l'IAF (Fédération Internationale d'Astronautique), Mark Sirangelo, le directeur de Sierra Nevada Corporation Space Systems (SNC) et responsable du programme Dream Chaser, est venu  présenter le Dream Chaser Cargo System, la version non-habitée du Dream Chaser original.






Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace







mardi 7 avril 2015

Interview d'Elsa Montagnon, qui était Deputy Flight Director du programme Rosetta / Philae et actuel Spacecraft Operations Manager du programme BepiColombo



Elsa Montagnon a été la Deputy Flight Director du programme Rosetta/Philae pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA) – elle est actuellement la Spacecraft Operations Manager de la mission BepiColombo.

Entretien réalisé en avril 2015

Quel a été votre parcours scolaire, universitaire, d’ingénieur et pourquoi avoir choisi le domaine du spatial ?
J'ai un parcours classique de ‘'bonne en maths'’ à la française. Lycée section scientifique, classes préparatoires maths sup/maths spe, école d'ingénieur.
C'est en prépa que j'ai vraiment commencé à me poser la question de ce que j'allais faire avec mon futur diplôme. Je me suis posée la question de mon intérêt pour les différentes disciplines, le terme d'ingénieur étant plutôt vague en soi.
Je me suis rendue compte que j'avais une préférence pour le pluridisciplinaire, et que l'un des seuls domaines que je trouvais vraiment intéressant était l`aéronautique / aérospatiale, et la perspective de travailler dans un contexte de collaboration internationale. C'est ce qui à motivé mon choix de l'Ecole Centrale Paris, et ma participation à un programme de double diplôme avec l'université technique de Munich en Allemagne, où j'ai fait ma spécialisation en troisième et quatrième année.

Quel est le rôle d’un Deputy Flight Director ? Pourquoi avoir accepté ce poste et pas un autre ? Qu’est-ce qui vous plaisait dans cette fonction ?
Le Deputy Flight Director est responsable de la conduite des opérations pour son équipe, qui couvre 12 heures par jour en alternance avec l'équipe menée par le Flight Director.
Il s'agit de s'assurer que les opérations se déroulent comme prévu, d'approuver les déviations du plan de vol, et de coordonner le travail de l'équipe en cas d'anomalie.
C'est un rôle opérationnel, et non un poste à temps plein.

J'ai travaillé dans l'équipe de contrôle de vol de Rosetta de 1999 à février 2007, et avais à cette époque une connaissance très approfondie de la mission et du satellite, ainsi qu'un très bon contact avec la communauté scientifique de la mission. J'imagine que c'est la raison pour laquelle le Flight Director m'a proposé d'être son adjointe pour les opérations d'atterrissage de Philae.

C'était une occasion unique de participer opérationnellement à un évènement historique sur une mission à laquelle je reste émotionnellement très attachée. Refuser n'était pas une option.

Comment arrive-t-on à se motiver, à continuer de s’impliquer pour des programmes spatiaux aussi longs ? Certains de vos collègues travaillent sur Rosetta depuis 25 ans ou presque ? Entre le décollage de Rosetta et l’atterrissage de Philae, il vous a fallu attendre 10 ans.
Quand on est jeune, c'est dur d'imaginer de telles durées, mais avec le temps, on réalise à quel point la perception du temps qui passe est subjective.
Pour moi même, j'ai une certaine capacité à me projeter dans l'avenir, à me créer une image mentale de ce qui est prévu, et cela me rend l'évènement futur plus réel.
Après, il faut aussi prendre soin de soi. Ce n'est pas un sprint, c'est un marathon.
Il faut apprendre à ne pas tout traiter sur un mode crise mais à gérer ses énergies.
Dans mon cas, ca veut aussi dire prendre du temps pour ma famille, surtout depuis la naissance de mon premier enfant en 2013.

Quels ont été vos premières pensées, vos premières émotions, à trois moments clés de la mission Rosetta / Philae : le réveil en janvier 2014, la mise en orbite en août et surtout l’atterrissage de Philae. On vous voit scruter anxieusement, avec attention, les écrans de contrôle lors de cet atterrissage, puis exploser de joie …
Pour le réveil en janvier, le signal est arrivé avec 20 minutes de retard, et ces 20 minutes ont été très longues.
En 20 minutes, on a le temps de penser à tout ce qui a pu se passer de travers. Pour un opérateur satellite, surtout sur une mission interplanétaire, ne pas avoir de signal, c'est l'agonie.
Quand le signal est finalement arrivé, c'était une grande joie et un énorme soulagement. Un réveil au sens propre du terme. A partir de là, les choses peuvent vraiment commencer.

Plus que la mise en orbite, ce sont les manœuvres qui l'ont précédées qui ont mis les nerfs à l'épreuve.
Chaque manœuvre réduisait la vitesse de Rosetta par rapport à la comète.
Après chaque manœuvre, la dynamique de vol nous donnait la date du survol de la comète par Rosetta si aucune autre manœuvre n'était faite. Et au début, ce délai était inconfortablement court.
Je n'avais pas vraiment réalisé avant cette phase à quel point cette séquence de manœuvres était critique.
La dernière manœuvre pour l'insertion critique était de vraiment petite magnitude, et donc relativement moins risquée que les précédentes. Une arrivée en douceur donc.
Dans cette période, l'autre moment qui a vraiment surpris, c'est en juillet quand la forme de la comète a commencé à être visible. Personne ne s'attendait à cette forme !

Maintenant l'atterrissage de Philae. Nous savions que c'était très risqué, encore plus depuis les évènements des heures précédant la séparation.
Alors on rationalise. De notre côté, la stratégie de rationalisation, c'était : si on sépare, c'est bien. Si on acquiert le signal de Philae pendant la descente, c'est très bien. Si on touche la comète, c'est très très bien. Si on a encore le signal après avoir touché, c'est le jackpot.
La signature du premier touch-down était très clair dans la télémesure, et quand les données ont continué à arriver après - même instables, c'était l'explosion.
Je n'avais pas osé espérer autant. Encore une fois, pour un opérateur, le signal, c'est la ligne de survie. Avec un signal on peut travailler.
Passé l'euphorie, nous avons vite réalisé qu'un signal instable n'était pas compatible avec Philae immobile sur la surface. Mais ca reste un signal, un outil pour comprendre et si possible agir.
(l'atterrissage de Philae vu depuis la cité des Sciences et de l'Industrie à Paris)


Vous nous avez dit lors de votre présentation, que cela avait été difficile émotionnellement de quitter le programme Rosetta pour devenir Spacecraft Operations Manager de BepiColombo.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre rôle et quel(s) défi(s) allez-vous relever ?
J'ai appris mon métier sur Rosetta, mais malgré mon attachement très fort à cette mission, j'avais du mal à m'imaginer ne faire que ca pour au moins 15 ans, sans aucune autre expérience.

Devenir Spacecraft Operations Manager de BepiColombo était une superbe opportunité de continuer à élargir mon expérience en bâtissant sur ce que j'ai appris avec Rosetta.

BepiColombo a des similitudes avec Rosetta - une longue croisière interplanétaire avec de multiples assistances gravitationnelles - mais aussi suffisamment de différences pour un vrai challenge opérationnel à part entière : la propulsion éléctrique, pour la première fois sur une mission se dirigeant vers l'intérieur du système solaire, l'utilisation de la bande de fréquence Ka en parallèle avec la bande X pour la télémétrie, et surtout, la mise en orbite et les opérations de routine autour de Mercure, des aspects qui sont plus proches opérationnellement de Mars Express.
Ce qui ne gâchait rien, le lancement quand j'ai pris de poste, était prévu pour 2013, avant le réveil de Rosetta.

En tant que Spacecraft Operations Manager, j'ai la responsabilité de la préparation des opérations, de la mise en place et du training de l'équipe de contrôle de vol, et après le tir, je conduis toutes les opérations non critiques.
C'est un rôle central, multidisciplinaire, avec de nombreux aspects d'ingénierie système et beaucoup de visibilité après le tir. A mon avis, j'ai un des meilleurs jobs possibles.

Je suppose que vous aimeriez-vous vous aussi aller dans l’espace – pourquoi ? Et vers quelle destination aimeriez-vous vous envoler ?
Cela peut surprendre, mais je n'ai jamais rêver d'aller dans l'espace.
Je suis une fan absolue des missions robotiques, qui me permettent de visiter d'Univers sans quitter notre belle planète, et donc sans trop de contraintes :)
Une des prochaines belles destinations, c'est Jupiter. Et ce serait bien de ramener des échantillons d'une comète un jour.

La place des femmes n’est pas encore assez importante dans le milieu de l’ingénierie spatiale (et dans d’autres domaines aussi). Je sais que vous vous impliquez justement pour ‘’améliorer’’ cela et pousser plus de jeunes étudiantes dans les métiers scientifiques. Qu’est ce qu’il faudrait faire pour vraiment pousser les jeunes vers ses métiers et leur donner envie de faire des études ?
 Je pense que les jeunes ont besoin de modèle, de personnes qui leur montrent ce qui est possible et ce qui reste à faire.
Une mission comme Rosetta fascine, et plante une graine dans l'imagination des jeunes générations comme l'atterrissage des humains sur la lune au siècle dernier, qui a été à l'origine de tant de vocations. La question de la balance entre travail et famille est aussi pour moi une des questions les plus importantes de notre temps, pour les hommes autant que pour les femmes.
(Elsa Montagnon à Paris le 24 mars 2015, lors d'une conférence sur Rosetta / Philae organisée par Women In Aerospace - WIA)
Retrouvez les articles que Space Quotes – Souvenirs d’espace a consacré à la mission Rosetta (cliquez sur les liens en bleu-clair) :
- Réveil et mise en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Garasimenko
- Choix du site d’atterrissage de Philae
- Atterrissage de Philae

Retrouvez les interviews d’Andrea Accomazzo,le Flight Director et de Stephan Ulamec, le Program Manager pour la DLR de la mission Rosetta/Philae.

Crédit : Stéphane Sebile
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             ESA / DLR









Interview d'Andrea Accomazzo, le Flight Director de la mission Rosetta / Philae


Andrea Accomazzo est le Flight Director du programme Rosetta / Philae pour l’Agence Spatiale Européenne (ESA).

Entretien réalisé en avril 2015

What is your background ? Why have you choice to work with space ?
I am an aeropsace engineer graduated at Politecnico di Milano.
I have always been fascinated by technology and in particular by airplanes and spaceflight.
I actually wanted to be a military pilot and completed the basic training in the Italian Air Force, but then decided this was not my way and completed the engineering studies.
Space was then the most fascinating part and ... life brought me to Rosetta.

How are you become Flight Director and why have you accept to become Flight Director ? What is exactly your job as Flight Director ?
I joined the Rosetta operations team in 1999 as Spacecraft Operations Engineer.
After launch in 2004 I was nominated Spacecraft Operations Manager for the Venus Express mission.

Once this was set around Venus and in routine operations in 2006, I had the chance to come back to Rosetta as Spacecraft Operations Manager.
I kept this role till April 2014 when, after the hibernation exit, I had to hand it over to a colleague since I was in a double role since 2013.
At that stage I only kept the Flight Director role, i.e. the highest authority at mission level for what concerns operations.

It is a bit like the director of a newspaper, which is however owned by the editor.
As a Flight Director you are responsible to the execution of all operations.
 There are objectives to be achieved and you prepare a plan to complete all of them.
You make sure all the teams (flight control, flight dynamics, ground stations, software systems, computers, general facilities, etc.) have their plans ready and tested well before operations.
Once in operations everybody knows what to do in nominal situations.
Where there is something not nominal or interactions between the teams then it is up to the flight director to decide.

What was your first feeling when you have understand that Philae touched the ground ?
A sort of freedom. When Rosetta came out of hibernation in January 2014 was a huge joy, our adventure was beginning at that time.
When Philae landed I had the feeling I had completed my mission, the game was over and we had won it.
We were also a bit tired and we were glad that it came to a happy end.

How can stay concentrated, motivated, during all these years of the Rosetta travel ?
It’s a long part of life (until 25 years for some people in this program)
I got in touch with Rosetta in Dec 1996 when I was still working in Italy, it is now more then 18 years ago.
I never had a single day when I felt bored. The mission is so exciting that you can not lose motivation.
However this has to be true for the whole team and there were for sure phases of the project where we had to take care of this.
E.g. I spend ca. 3 years on the Venus Express mission, other colleagues had shorter experiences with other spacecraft e.g. at the beginning of the hibernation phase.
I think you always need to look ahead and see where you want to go, share this with your colleagues, and define together what the way is.
If the vision is shared then everybody finds his/her own motivation to go for it. It does not work if it is imposed.

I suppose, you would like to go in space yourself. Why would you want to go in space ? And which destination would you like to go ?
Of course I would.
I would go because it must be a fantastic feeling, you have the chance to observe ourselves (the Earth) from outside, from a different point of view.
If I could I would go to the Moon.
I think for the time being anything else is unconceivable.
Next step would be an asteroid for me. It must be a great feeling on being on a body that you can walk around completely.

(Olger Sierks, Jean-Pierre Bibring et Andrea Accomazzo à Paris le 15 septembre 2014)
(12 novembre 2011 : Atterrissage de Philae / Joie d'Andrea Accomazzo, Elsa Montagnon, Stephan Ulamec 
et Fred Jensen / vue depuis la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris)

Retrouvez les articles que Space Quotes – Souvenirs d’espace a consacré à la mission Rosetta (cliquez sur les liens en bleu-clair) :
- Réveil et mise en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Garasimenko
- Choix du site d’atterrissage de Philae
- Atterrissage de Philae

Retrouvez les interviews d’Elsa Montagnon, la Deputy Flight Director de la mission Rosetta/Philae et de Stephan Ulamec, le Program Manager de la mission pour la DLR.
Crédit : Stéphane Sebile
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             ESA / DLR


jeudi 2 avril 2015

Interview de Stephan Ulamec, le Program Manager de Philae / Rosetta Lander pour la DLR


Stephan Ulamec est le ‘’Philae Lander Manager’’ pour l’agence spatiale allemande (DLR).


Entretien réalisé en avril 2015

What is your background ? Why have you choice to work with space ?
I studied Geophysics (in Graz/Austria).    
 “Short way” to get from Earth to other planets or comets, from Geophysics…  
Was als influenced by my PhD superviser, Prof Bauer.

How are you become Head Rosetta Lander and why have you accept this position as Head Rosetta Lander ? What is exactly your job as Head Rosetta Lander ?
Well, I am the Project Manager, thus responsible for the overall mission.   I was Systems Engineer of the Lander before.

What was your first feeling when you have understand that Rosetta was in comet orbit and when Philae touched the ground ?
Relief. 
But (despite I had to announce the landing) I knew that we first have to look a bit more carefully at the data, to be sure it really was a success.

How can stay concentrate, motivate, during all these years of the Rosetta travel ? It’s a long part of life (until 25 years for some people in this program).
It is a fascinating mission! 
Not many have the chance to participate in such an endeavor during their lifetime.  
Of course, I was not 100% working on Rosetta forall these years, but partly also on other missions.

I suppose, you would like to go in space yourself. Why would you want to go in space ? And which destination would you like to go ?
It´s  not so high on my list.  But standing on the  Moon or Mars would be fascinating, of course.


Stephan Ulamec lors de l'annonce de la sélection du site d'atterrissage de Philae, à Paris, le 15 septembre 2014, au siège de l'Agence Spatiale Européenne


Atterrissage de Philae vu depuis la Cité des Sciences et de l'Industrie à Paris

Retrouvez les articles que Space Quotes – Souvenirs d’espace a consacré à la mission Rosetta (cliquez sur les liens en bleu-clair) :
- Réveil et mise en orbite autour de la comète 67P/Churyumov-Garasimenko
- Choix du site d’atterrissage de Philae
- Atterrissage de Philae

Retrouvez les interviews d’Andrea Accomazzo et d’Elsa Montagnon, le Flight Director et la Deputy Flight Director de la mission Rosetta/Philae.

Crédit : Stéphane Sebile
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             ESA / DLR

Rencontre avec le comédien Bernard Gabay, la voix française de Robert Downey Jr, Gary Sinise, Viggo Mortensen, Andy Garcia, etc ...


Bernard Gabay est comédien. 
Son registre va du film cinéma, à la télévision en passant par le théâtre, mais pour beaucoup d'entre nous, il est ''la voix'' française de Tony Stark dans Iron Man, de Sherlock Holmes dans Sherlock Holmes, Jack Swigert dans Apollo 13, Terry Benedict dans Ocean's Eleven et Twelve, Aragorn dans le Seigneur des Anneaux, le Lieuteant MacTaylor dans Les Experts Manhattan, etc ...

- Robert Downey Jr, (Iron Man, Sherlock Holmes, etc...)
- Gary Sinise (Mission to Mars, Les Experts Manhattan, ...)
- Kevin Bacon (Apollo 13)
- Viggo Mortensen (Seigneur des Anneaux)
- Andy Garcia (Terry Benedict dans les Ocean's Eleven et Twelve, ...)
- Benjamin Bratt (Planète Rouge, ...)
- Ricardo Chavira (Carlos dans Desperate Housewives)
- etc ...

Il est aussi une des voix de Daniel Day-Lewis (notamment dans Au Nom Du Père et Gangs Of New York), de Ralph Fiennes (dans Skyfall), Matthew Broderick, Antonio Banderas, Ray Liotta (notamment Les Affranchis),  Brad Pitt (Et au milieu coule une rivière, Seven, Spy Game), John Leguizamo, Matt Dillon, Benicio del Toro, Clive Owen, Jason Isaacs, Jude Law, Billy Campbell (The Rocketeer), Chris O'Donnell, Matthew Modine, William Fichtner, etc ...

Il est aussi la voix de livres audio comme La Planète des Singes de Pierre Boulle, L'incolore Tsukuru Tazaki d'Haruki Murakami et le tout récent (et excellent) Constellation d'Adrien Bosc. Tous les deux édités par Audiolib (www.audiolib.fr) / que je remercie encore pour la rencontre avec Bernard Gabay.


Entretien réalisé en mars 2015 au Salon du Livre de Paris

Avez-vous déjà rencontré les acteurs que vous doublez ?
Non, hélas, pas encore ! J'aimerai beaucoup les rencontrer, surtout Robert Downey Jr.

Parmi tous les personnages et/ou acteurs que vous avez interprétés et doublés, lequel préférez-vous ?
(Rires) ... C'est une vrai question piège ! (Rires) ...
C'est un peu tous, parce qu'en fait, à chaque fois, on y met une part de soi. On est plongé dans le personnage, et on est plongé dans ce qu'on vit avec ce personnage - c'est faire une nouvelle expérience à chaque fois.
On y met de soi, mais il faut aussi mettre la personnalité du comédien qui interprète le rôle, et bien sûr, il faut y mettre le personnage.
C'est une espèce de mosaïque ... 

Là, si je dois penser à un personnage ou à des personnages, celui qui me fascine, ce qui me fascine, c'est le côté iconoclaste de Robert Downey Jr dans Sherlock Holmes !
Son côté absolument fantasque, son interprétation du personnage qui est parait-il proche de ce qu'aurait imaginer Conan Doyle - c'est ce que m'a dit un jour l'Association des Amis de Sherlock Holmes qui m'avait contacté.
C'est ce côté totalement imprévisible, extrêmement intuitif, extrêmement provocant ... ce sont toutes ces choses qui me fascinent, parce que c'est une forme d'intelligence, qui n'est jamais policée, qui n'est jamais là où on l'attend.
Cela est un rêve, un bonheur pour interprète.

Dans certains de vos doublages, vous avez été dans l'espace plusieurs fois avec vos personnages (voir voxographie au-dessus). Aimeriez-vous, vous même, aller dans l'espace ? et pourquoi ?
Oui, oui ... j'aimerai beaucoup y aller !
J'aimerai découvrir la Terre vue de haut, et cette sensation d'infini, et surtout la sensation d'apesanteur !
J'aimerai beaucoup ressentir l'apesanteur ! Je n'arrive pas à m'imaginer cette sensation sur Terre. Cela doit être une sensation incroyable.
Se retrouver dans l'espace, cela doit être une sensation absolument incroyable !

Et je pense que le voyage sera plus cool que ce que j'ai vécu au travers de mes personnages ... (Rires).


(Robert Downey Jr / Sherlock Holmes et Iron Man)
(Kevin Bacon / Jack Swigert dans Apollo 13)
(Gary Sinise dans Mission to Mars)
(Gary Sinise / MacTaylor dans Les Experts Manhattan)
(Viggo Mortensen / Aragorn dans le Seigneur des Anneaux)

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             Photos Presse Distributeurs films