samedi 28 octobre 2017

Rencontre avec le cosmonaute Sergueï Revin



Sergueï Revin est ingénieur et a été sélectionné comme cosmonaute en 1996.

Il a effectué un vol spatial, à bord de la Station Spatiale Internationale, pour Expedition 31-32 du 15 mai au 17 septembre 1992 avec la capsule Soyouz TMA-04M.


Il quitte le corps des cosmonautes en avril 2017 après avoir passé 124 jours 23 heures 51 minutes dans l'espace.

Interview réalisée à la Cité de l'Espace à Toulouse lors du 30ème Congrès mondial des astronautes de l'Association of Space Explorers (ASE).

Dans quel état d'esprit étiez-vous avant le décollage ?
Nous sommes des cosmonautes professionnels, c'est à dire que nous nous préparons longtemps, très longtemps pour un vol.
J'étais l'ingénieur de vol à bord (ndlr = la fameuse place gauche) et je devais gérer en partie le vaisseau spatial - je me sentais donc prêt, très très prêt même, prêt au maximum possible !

Je me sentais mobilisé à 100% pour pouvoir analyser au plus vite toutes les informations que me communiquaient les systèmes de bord, et prendre des décisions aussi rapidement que nécessaire. Et en même temps, j'étais chargé de dicter les informations sur mon état physique à moi et sur l'état du vaisseau, de tout ce qui se passait à bord du vaisseau spatial.

J'étais concentré aussi fort que possible !


Quelle(s) sensation(s) avez-vous ressenti lors du décollage ?
Concernant mon ressenti physique, j'ai trouvé que la surcharge physique était inférieure à celle que nous avions testée lors de nos entraînements en centrifugeuse, je m'attendais à la ressentir plus intensément.
Le décollage m'a surpris aussi dans le sens où la durée de cette surcharge n'a été finalement que très courte, puisqu'elle n'a duré que 526 secondes entre le décollage et la mise sur orbite - c'est très peu de temps ! Cela va très vite !

J'étais très concentré sur mes systèmes de bord durant toute la phase de décollage.


Et l'apesanteur, c'est comment ?
Être en apesanteur est une sensation très intéressante !

Ce qui est extraordinaire, c'est que le corps s'habitue très vite à cet état d'apesanteur, et on oublie vite que nous ne sommes pas dans un ''état normal''.
On ne marche plus, on flotte, on vole ! Et c'est vraiment extraordinaire !

Mais le plus extraordinaire, c'est qu'on s'habitue tellement vite à cet état que l'on a l'impression d'être dans une situation normale, alors que non... Pour notre cerveau, nous sommes en situation naturelle.

Oui, on vole ! Mais on ne vole pas comme les oiseaux, on ne pas pas des bras (Rires...) ! On est un peu comme un super-héros volant !
C'est très rigolo de se propulser pour se déplacer. Il suffit de pousser, et hop... on décolle et on vole !


Quel est votre meilleur souvenir, votre meilleur moment, de cette mission de 124 jours dans l'espace ?
En fait, je retiendrai deux moments :

Le premier est le sentiment d'être maître à bord de cette station. Je m'étais tellement entrainé pour ce vol (ndlr = Serguei Revine a attendu plus de 16 ans entre sa sélection et son vol), je m'étais tellement préparé pour cette mission, que cela a été une grande joie d'être enfin dans l'espace ! Le sentiment du travail accompli, et donc d'être maître à bord de cette nouvelle maison.

Le second est le sentiment fort, sentiment très fort, la prise de conscience, que nous les humains, en tant que civilisation, nous sommes seuls, isolés, et très petits, dans l'immensité de l'espace !


Etiez-vous triste de rentrer sur Terre ?
J'avais un sentiment partagé entre la joie de revenir, de retrouver ma famille, ceux que j'aime qui m'ont manqués pendant cette mission, et la tristesse de quitter ma nouvelle maison, dans laquelle je me sentais extrêmement bien et pour laquelle j'avais tant travaillé, et de savoir que je devrais peut-être attendre des années pour y revenir, ou ne jamais y revenir.



Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Roscosmos / NASA
Remerciements : ASE / Cité de l'Espace
                            Tatiana, la traductrice

mardi 24 octobre 2017

Disparition de l'astronaute Paul J. Weitz (1932-2017)


Paul Joseph Weitz vient de nous quitter à l'âge de 85 ans.


Paul J. Weitz est né le 25 juillet 1932 à Erie en Pennsylvanie.

En 1954, il obtient son diplôme d'ingénieur aéronautique à l'Université de Pennsylvanie, la Penn State University.
Comme beaucoup de jeunes américains à l'époque, Paul Weitz intègre le programme NROTC (Naval Reserve Officers Training Corps) où en échange d'un financement des études par l'armée (ici, la Navy), l'étudiant s'engage à servir celle-ci pendant un certain temps après l'obtention de son diplôme.

Paul Weitz devient pilote de l'US Navy en 1956, et il servira sur divers escadrons sur porte-avions avant de devenir pilote d'essais. Il obtiendra d'ailleurs une maîtrise d'ingénierie aéronautique en 1964 à la US Naval Postgraduate Monterey School en Californie

En avril 1966, il est sélectionné comme astronaute par la NASA dans le groupe 5.
Ce groupe 5, composé de 19 astronautes, verra 9 d'entre eux tourner autour de la Lune dont trois y marcheront (Paul Weitz est le 4ème en haut en partant de la gauche)

(Paul Weitz en combinaison WSS)
(Paul Weitz a été membre de l'équipe support sol lors d'Apollo 13)

Paul Weitz est sélectionné comme pilote de la mission Skylab 2 en 1973 pour sa première mission spatiale. C'est aussi la première mission habité du programme Skylab.
Il restera dans l'espace, avec Charles Conrad et Joe Kerwin du 25 mai au 22 juin, passant 28jours et 49 minutes dans l'espace lors de ce vol.
Lors de Skylab 2, Paul Weitz a également effectué une EVA de 2 heures 11 minutes ainsi qu'une SEVA de 40 minutes.



Puis il est affecté au programme navette spatiale et est directeur-adjoint du bureau des astronautes (sous les ordres de John Young). Il lui faudra être patient pour effectuer son seul et unique vol en navette (et aussi son dernier dans l'espace) car il aura attendu 10 ans !


Paul Weitz s'envole donc une dernière fois dans l'espace lors de la mission STS-6 en tant que Commandant du 4 au 9 avril 1983 - il s'agit du premier vol de la navette spatiale Challenger. 
Il reste 5 jours et 23 minutes dans l'espace lors de ce vol court mais très dense qui voit la première EVA réalisée depuis une navette (par Story Musgrave et Don Peterson) ainsi que le largage du satellite TDRS-A.


Paul Weitz avait beaucoup d'humour et est à l'origine d'une photo gag ainsi que du surnom de l'équipage : ''F-Troop'' appelé aussi Geritol Bunch.
En effet, la moyenne d'âge de l'équipage était bien plus élevée (191 ans en combinant leurs âges) que les précédents équipages (moins de 40 ans chacun) et le contraste l'amusait avec Challenger qui était la dernière-née des navettes. Et en plus, les quatre hommes étaient des militaires dont ce surnom aussi en référence à une série télévisée des années 60 qui racontaient l'histoire d'un régiment de soldats ''âgés'' dans une garnison du Far West.
Et les quatre astronautes firent donc une série de photos ''non officielles'', les fameuses photos gag ! Chapeaux de cavalerie, brettelles, foulards, fusil, clairon, jumelles et un sabre pour Weitz (qui serait un vrai sabre de l'armée napoléonienne d'après Peterson).


C'est également lors de cette mission qu'est fabriqué le premier objet dans l'espace à bord d'une navette spatiale, à savoir des billes de polystyrène (article complet en cliquant ICI)
Challenger se pose à la base d'Edwards.

(l'équipage était venu au Salon du Bourget en juin 1983)
Puis Paul Weitz devient le directeur-adjoint du Johnson Space Center de 1988 à 1995 (après l'accident de Challenger) avant de prendre sa retraite. Il aura passé 33 jours 01 heure dans l'espace.


Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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dimanche 22 octobre 2017

25ème anniversaire de la mission STS-52



Ce 22 octobre 1992, en début d'après-midi (heure US), la navette spatiale Columbia s'envole pour la 13ème fois de Cape Canaveral.
A bord, six astronautes forment l'équipage de la mission STS-52 :

- James Wetherbee, Commandant (2ème vol)
- Michael Baker, Pilote (2ème vol)
- William Shepherd, Spécialiste de mission (3ème vol)
- Charles Lacy Veach, Spécialiste de mission (2ème vol)
- Tamara Jernigan, Spécialiste de mission (2ème vol)
- Steven MacLean, Spécialiste Charge Utile, Canada (1er vol)



Il y avait deux objectifs principaux à cette mission :

- Déploiement de Lageos II
- Travail sur USMP-1 (US Microgravity Payload-1)

Lageos II (Laser Geodynamics Satellite) est un satellite américano-italien passif dédié exclusivement à l'étude d'envoi de ''coups'' de laser tirés depuis le sol vers le satellite afin de mesurer la vitesse du laser et de pouvoir calculer avec une très grande précision les distances entre Lageos II et des stations au sol afin de mesurer précisément l'axe de rotation de la Terre, la taille de la Terre et la durée d'une journée.   
Ce satellite en forme de ''balle de golf'' mesurait 60 cm de diamètre pour un poids de 405 kg environ. Il était composé de 426 réflecteurs de 3,8 cm de diamètre (422 en suprasil et 4 en germanium).
C'est l'astronaute Tamara Jernigan qui s'est occupée du déploiement de Lageos II le 23 octobre. Accroché à un double système propulseur, Iris (Italian Research Interim Stage) et Las (Lageos Apogee Stage), le satellite s'éloigne d'abord, grâce à Iris, à une distance de 300 km de Columbia avant que le Las ne le place en orbite circulaire à 5 900 km d'altitude.



USMP-1 emportait plusieurs expériences comme :

Lambda-Point Experiment (LPE) qui est l'étude de la transformation d'hélium liquide en super liquide en apesanteur lorsque celui-ci atteint la température de 2,17 kelvin, appelé le ''Lambda Point)

Mephisto (Matériel pour l'Etude des PHénomènes Intéressant à la Solidification sur Terre et en Orbite) qui est une expérience du CNES et du CEA. Pour faire simple, il s'agit d'un four qui permet d'étudier et de comprendre les phénomènes de solidification d'un alliage métallique ou semi-conducteur en orbite.
Ce four à volé à trois autres reprises sur Columbia par la suite et se trouve aujourd'hui exposé au usée de l'Air et de l'Espace au Bourget.



Plusieurs autres expériences ont été effectuées par l'équipage lors de vol très intense de 9 jours 20 heures 56 minutes avec un retour sur Terre le 1er novembre à Cape Canaveral.


Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
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jeudi 19 octobre 2017

30ème Congrès mondial des astronautes - Community Day du 19 octobre 2017


Congrès mondial des astronautes
Community Day

Du 16 au 20 octobre 2017, le Congrès mondial des astronautes de l'Association des Explorateurs Spatiaux (ASE) se tient à Toulouse à la Cité de l'Espace
Voir sujet complet ICI.

Parmi les activités de l'ASE, il en est une qui est très importante, peut-même une des plus importante, si ce n'est la plus importante : le partage et la rencontre avec les jeunes. Et à chaque Congrès, une journée entière est dédiée à ce partage et rencontre entre les astronautes et les jeunes : c'est le Community Day !

Le principe est simple - des astronautes, en solo, ou par deux (parfois par trois) se déplacent dans le pays hôte pour rencontrer des jeunes élèves, le plus souvent de la primaire au lycée. Cette année, ce sont une quinzaine de lieux dans la France entière qui ont été choisis, comme Toulouse bien sûr, Castres, Nantes, le planétarium de Vaulx-en-Velin, où pour ce qui concerne cet article, la ville de Ris-Orangis, dans l'Essonne en région parisienne, et accessoirement près de chez moi (et dont je suis le médiateur entre le public et les astronautes) 😊

C'est l'Association Planète Sciences Île de France qui a reçu la lourde tâche d'organiser ce Community Day sur la région parisienne.
Site de l'association en cliquant ICI (cliquez sur ce lien en bleu)


Cela se passe donc à Ris-Orangis au Centre culturel Robert Desnos.
Et ce sont pas moins en tout 160 enfants de deux écoles de Ris (élémentaire Orangis et élémentaire Ordener) et d'un collège de La Norville (deux classes de 5ème d'Albert Camus) qui se sont déplacés pour assister à cette rencontre exceptionnelle durant cette matinée et après-midi.
Etaient également présents Stéphane Rafalli, le maire de Ris-Orangis, Virginie Laborderie, maire-adjointe chargé de l'enfance et l'éducation, ainsi que de Marie Guevenoux, la députée de la circonscription. Il y avait d'autres personnes de la mairie mais je ne connais pas leur nom.

Exceptionnelle, car il y avait trois astronautes de présents ! Exceptionnelle par le ''statut'' des astronautes et aussi exceptionnelle car tous les élèves avaient travaillé sur des questions avec leurs enseignants.

En attendant de rencontrer ces trois astronautes, les enfants ont pu grâce aux animateurs de Planète Sciences participer à plusieurs ateliers pédagogiques sur le thème du spatial, comme le principe de propulsion/réaction ou de la gravité.


Les trois astronautes venaient directement de Toulouse par avion le matin même et deux d'entre eux y sont repartis en fin d'après-midi. Les trois astronautes présents étaient :

- Claudie Haigneré, première française dans l'espace (deux vols spatiaux en 1996 et 2001)
- Bertalan Farkas, premier hongrois dans l'espace en 1980 (un vol spatial)
- Steve Oswald, américain, pilote et commandant de la navette spatiale à trois reprises.

Pour que le dialogue soit le plus facile possible, Elisabeth Pouchkine, représentante du CNES à l'ambassade de France à Moscou, a eu la difficile charge de traduire en français, anglais et russe le matin. Elle a été soulagée en anglais l'après-midi par Juliette, professeure d'anglais au collège de La Norville.


Le timing était très serré car les astronautes devaient retourner à Toulouse en fin d'après-midi. Mais cela s'est très bien passé et des dizaines de questions ont pu être posées par un public d'enfants complètements subjugués.

Le matin, après un mot d'introduction de Jean-Pierre Ledey, le président de Planète Sciences, ce sont une cinquantaine d'enfants de deux classes primaires de l'école Orangis de Ris-Orangis qui commencent cette journée exceptionnelle.
Plein de questions ont été posées et elles ont toutes reçues une réponse. La matinée se termine par une photo souvenir pour les deux classes avec quelques autographes.


L'après-midi, après un mot de bienvenue du maire de Ris-Orangis et du président de Planète Sciences, ce sont 110 enfants de deux classes primaires de l'école Ordoner de Ris-Orangis et deux classes de 5ème du collège Albert Camus de La Norville qui prennent le relais.
Une dizaine de questions ont été posées à la grande joie des enfants et des astronautes qui se sont vraiment prêtés au jeu.
Là aussi, cela s'est fini par une photo-souvenirs pour chaque groupe d'élèves et quelques autographes.


Steve Oswald et Bertalan Farkas repartent vers Orly pour prendre leur avion pour Toulouse, tandis que Claudie Haigneré restait encore une demi-heure à la grande joie des collégiens de La Norville. Les élèves de primaire terminaient les ateliers qu'ils n'avaient pas encore eu le temps de faire.

Toutes les questions qui avaient été préparées et qui n'ont pas pu être posées auront leur réponse dans les classes lors de la venue des animateurs de Planète Sciences.



<< On voit le soleil se lever seize fois par jour >>

Les trois astronautes se présentent eux-mêmes mutuellement. Les enfants sont très impressionnés. Bertalan Farkas, ancien pilote d'essai, leur explique que de l'espace << on voit le soleil se lever seize fois par jour, mais aussi se coucher seize fois >>. Les enfants font un rapide calcul dans leur tête et ouvrent grand les yeux... cela leur paraît une très longue journée 😊
Bertalan Farkas ajoute << on fait le tour de la Terre en 90 minutes ! Vous vous rendez-compte ? C'est incroyable ! Quelle distance peut-on parcourir, ici à Ris-Orangis, ou à Washington, dans ce même temps ? >>



<< Il faut croire en vos rêves ! >>

Claudie Haigneré explique que << mon rêve est devenu réalité ! J'avais 12 ans lorsque Neil Armstrong a marché sur la Lune ! J'ai été fascinée ! >>. Claudie devient médecin en 1985 le CNES ouvre une nouvelle sélection d'astronautes << J'ai vu qu'ils cherchaient des médecins et je me suis donc présentée et j'ai été retenue >>.
<< Il faut croire en vos rêves ! Ne vous laissez pas abattre par un échec ! Foncez ! Persévérez ! >> ajoute t-elle en souriant.

Et ce n'est pas Steve Oswald qui dira le contraire : << Je me suis présenté une première fois et j'ai échoué. Je me suis présenté une deuxième fois et je n'ai pas été retenu. Je suis têtu et j'ai donc postulé une troisième fois - j'ai été sélectionné ! >> dit-il avec un grand sourire.



<< J'ai piloté plusieurs types d'avions, 
mais celui-ci est vraiment un gros monstre ! >>

Steve Oswald est un ancien pilote d'essais et aussi pilote de navette spatiale (à trois reprises). << J'ai piloté plusieurs types d'avions, mais celui-ci est vraiment un gros monstre ! >> déclare t-il en montrant la maquette d'une navette sur son pad de tir. << Elle dégage une énorme puissance, beaucoup d'énergie, pour nous mettre en orbite en 8 minutes ! >> << On voyage vite, très vite dans l'espace. Nous volons à 28 000 km/h ! >> ajoute Bertalan Farkas.


Pour être astronaute, cosmonaute, il faut beaucoup travailler. << Il vous faut parler plusieurs langues. Il faut parler anglais et russe, et certainement il vous faudra apprendre à parler chinois >> explique Bertalan Farkas. Claudie Haigneré ajoute << qu'il faut effectivement bien travailler. Il faut se donner les moyens de réussir. Pour y arriver, il faut du travail, travail, travail... et un soupçon de chance >> ajoute t-elle en souriant.


La journée touche à sa fin et chaque enfant présent, mais les adultes aussi, repartent avec plus qu'une étoile dans les yeux. Il y a eu beaucoup de rires et de bonne humeur durant cette rencontre.



<< J'ai tant aimer aller dans l'espace ! 
J'aurai tant adoré y retourner ! >>
Bertalan Farkas, cosmonaute

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             Photos également du collège Albert Camus de La Norville

Remerciements : Association of Space Explorers (ASE)
                            Planète Sciences
                            Arnaud pour le prêt de sa navette spatiale