mardi 27 septembre 2022

DART / Impact contre astéroïde - 26 septembre 2022

 (en cours de publication)

Cette nuit, à 01h14 (heure de Paris, le 27 novembre), l'engin spatial DART de la mission du même nom (Double Asteroid Direction Test) a percuté avec succès l'astéroïde Dimorphos (160 m de diamètre) à une vitesse de plus de 20 000 km/h afin de tester pour la première fois une méthode pour dévier un astéroïde qui pourrait s'écraser sur Terre.
L'astéroïde Dimorphos tourne comme une petite lune autour de l'astéroïde Didymos (65803 et 800 m de diamètre).

DART (fléchette), mission de la NASA, a été lancée le 24 novembre 2021 depuis Cape Canaveral par un lanceur Falcon  de SpaceX.




Crédit : Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             NASA / John Hopkins University
             Captures d'écran

samedi 24 septembre 2022

Congrès International d'Astronautique (IAC) à Paris - 18 au 22 septembre 2022


73ème Congrès International d'Astronautique
Paris - septembre 2022

Cette semaine, du 18 au 22 septembre 2022, se tenait à Paris, à la Porte de Versailles, le 73ème Congrès International d'Astronautique (IAC = International Astronautical Congress) organisé par la Fédération Internationale d'Astronautique (IAF). Paris était la Capitale de l'espace cette semaine !

Ce Congrès, organisé depuis 1950, se tient annuellement dans un pays différent. La dernière fois qu'il a été accueilli à Paris, c'était en 1982 (1950 et 160 auparavant).
Plus de 250 exposants et 9 300 membres de l'IAF venus du monde entier (110 pays) étaient attendus. Au total, plus de 8 300 personnes de 130 pays se sont enregistrées (étudiants, autres professionnels, presse...). 
Le CNES, l'agence spatiale française, participait à la co-organisation en tant qu'agence spatiale du pays hôte. Et les deux principaux sponsors du Congrès étaient ArianeGroup et Lockhedd-Martin.

La ''devise'' de cette année était : Space for @ll.

Durant ces 5 jours de Congrès, c'est l'occasion pour les professionnels du secteur spatial, les scientifiques, les industries, les organismes gouvernementaux ou non, les associations, bref, les membres adhérents de l'IAF, de se retrouver et d'échanger. L'occasion de très nombreuses conférences pour des chercheurs du monde entier pour présenter leurs travaux et publications.

En raison du conflit actuel, les industries et les organismes de Russie n'ont pas été invités, mais des scientifiques russes, à titre individuels et présentant des exposés.

L'IAC est donc un événement incontournable pour tout professionnel du spatial, et aussi de se tenir au courant des dernières avancées dans ce domaines : d'ailleurs, plusieurs annonces ont été faites.

J'ai pu y aller deux journées entières (mon état physique et le fait d'avoir été cas contact la semaine dernière ont fait que je n'ai pu y aller que deux fois).

Pour la première fois, il y a eu une Journée Grand Public d'organisée, mercredi 21 (sur réservation) afin de montrer l'industrie spatiale avec des rencontres de professionnels, comme des astronautes français, dont Thomas Pesquet - j'y reviendrai.

Ces deux journées, intenses pour moi (un vrai challenge puisque j'ai fait l'aller-retour deux fois depuis Dole et en fauteuil roulant manuel), ont été très riches pour moi, avec des rencontres extraordinaires, des interviews et des futurs articles que je vous présenterais dans les jours et semaines à venir.

Un énorme merci à l'IAF pour sa confiance et son aide, ainsi qu'au CNES, et tous les acteurs du spatial rencontrés qui m'ont admirablement aidés pour mes futurs articles.
Un énorme merci surtout aux amis, aux copains, et à toutes les personnes qui me suivent et supportent par leur soutien - j'ai été vraiment heureux de vous revoir, de vous rencontrer. Ainsi que très nombreuses (trop nombreuses hélas) personnes que j'ai pas pu croiser car je ne pouvais pas être partout à la fois, hélas ! Promis, on se rattrapera 😉
Un merci tout particulier à Nicola, Céline et Pierre-François, ils se reconnaîtront.
Et à Timothy qui m'a énormément facilité ''la vie'' et aidé lors de mon 2ème jour.

Je ne vais pas vous faire un compte-rendu de tout ce qu'il s'est passé, ce sera fastidieux, et de toutes façons impossible. Je vais donc vous raconter en partie mes deux jours (vu des yeux d'un passionné), et les quelques annonces faites durant ces 5 jours. De toutes façons, des articles spéciaux et bien plus détaillés arrivent bientôt. Aujourd'hui, c'est plutôt une (longue) ''déambulation'' spatiale lors de cet IAC que je vous propose.

Bonne lecture ! (je n'utilise que mon téléphone et un tout petit compact pour les photos, car avec juste une main, je ne peux plus, hélas faire comme avant).

Dès l'arrivée Porte de Versailles, nous sommes pour ainsi plongé dans le bain. Une superbe maquette d'Ariane 6 de 20 mètres de haut accueille le visiteur (soit aux alentours d'1/3 de sa taille réelle qui est de 70 mètres).

C'est dans le hall 7, celui au fond du Parc des Exposions de la Porte de Versailles (qui s'appelle maintenant Convention Center) que se déroule l'IAC. J'étais un petit peu inquiet par rapport à l'accès (le bus depuis la Gare de Lyon puis le tram étaient déjà une épreuve pour moi), mais suite aux tous récents travaux, plusieurs tapis roulant ont été installés, et l'accès en fauteuil en est grandement facilité.
(une fois à l'intérieur, les niveaux au niveau de l'ascenseur ''étant américanisés'', il fallait faire attention, le 1 correspondant au rez-de-chaussée, le 2 au 1er étage, etc...)

Pour faire un bon IAC, il n'y a pas de secrets, il faut s'organiser ! Avec des centaines d'exposants, des milliers d'exposés, conférence et présentations, si on ne fait pas un minimum de planning, il est impossible de s'en sortir ! On ne peut pas compter que sur le hasard, il y a tellement de gens à voir, de choses à voir, d'exposées à assister, qu'il faut un minimum d'organisation 😉(et pour, l'IAF avait bien fait les choses avec un programme journalier pré-établi et actualisé, ainsi qu'une conférence de presse spéciale au CNES le 8 septembre).

Après bien sûr, il y a les opportunités, la chance, un peu de hasard, mais si on veut en faire un minimum, il faut s'organiser. Tout fan de spatial que je suis, j'y allais aussi pour travailler un peu pour vous faire des articles, interviews, etc... et pas que pour m'émerveiller (même si c'est très agréable d'être émerveillé).

Si l'IAC a commencé officiellement le dimanche 18 septembre, en fait, dès le mercredi plusieurs sessions se sont déroulées, avec un Space Generation Congress, différentes réunions de travail pour les membres de l'IAF, une réunion de ministres et de parlementaires, et une journée de formation spéciale pour les enseignants.

Dimanche 18 septembre 2022

L'inauguration a eu lieu dimanche en présence de nombreuses personnalités de l'industrie spatiale et du monde politique dont la Première Ministre Elisabeth Borne, qui, lors de son discours, a annoncé, entre autre, un budget de 9 milliards d'euros pour le secteur spatial français pour les 3 prochaines années - je ne commenterais pas, je laisse le soin à d'autres de le faire.

Toujours ce dimanche, une réunion des responsables d'agences spatiales (NASA, ESA, JAXA, CSA, ISRO, le directeur de l'agence spatiale chinoise n'étant pas venu finalement) s'est tenue pour parler du futur et aussi du programme Artemis qui prévoit le retour de l'homme sur la Lune d'ici 2025. Le premier lancement, Artemis I, avec le SLS et une capsule Orion inhabitée, devrait décoller entre d'ici quelques jours à quelques semaines.
28 missions lunaires sont planifiées dont 12 missions Artemis habitées d'ici à 2035 (dont 10 sur le sol lunaire). Ces missions font bien sûr partie intégrantes du Gateway qui verra une station spatiale en orbite lunaire d'ici 2025.
L'ESA a déjà 3 places à bord des missions Artemis (à partir d'Artemis IV ou V) et on verra un européen foulé le sol lunaire normalement avant la fin de la décennie.

Lundi 19 septembre 2022

L'annonce du jour a été celle d'ArianeGroup avec Susie, dont je vous reparle très bientôt. 

Une grande conférence de presse du Directeur Général de l'ESA, Josef Aschbacher, ainsi que des directeurs des différents départements de l'ESA (Programmes d'observation de la Terre, Navigation, Télécommunications et applications intégrées, Opérations et sécurité) a eu lieu, j'en reparlerai aussi bientôt.

Mardi 20 septembre 2022

Le premier jour IAC pour moi. Mon programme était chargé, et j'ai réussi à le faire complètement et même plus que ce que j'avais prévu (de quoi faire une dizaine de petits articles et 4 interviews d'astronautes).

Ma première ''tâche'' de cette matinée était une conférence ''Solving sustainability on Earth, in orbit and beyond'' (résoudre les problèmes de durabilité sur Terre, en orbite et au-delà) avec Candace Johnson (co-fondatrice de la société SES Astra), Frank M. Salzgeber (Managing Director of Space Sector), Frans van der Dunk (Professeur de droit spatial), Valanathan Munsami (Chancelier de l'International Space Institut), et l'astronaute japonais Soichi Noguchi.

Je pense que je ferai prochainement un petit article sur cette conférence, car ça m'a donné d'autres points de vue que ceux que je connaissais déjà.

J'espérais lors de cette conférence rencontrer Soichi Noguchi pour faire une petite interview. Ce qu'il a accepté très gentiment - très bientôt sur Space Quotes - Souvenirs d'espace. Soichi Noguchi a effectuer 3 missions spatiales, et il s'est rendu 3 fois à bord de la Station Spatiale Internationale à bord de 3 vaisseaux différents (STS-114 avec la navette, Expedition 22-23 à bord d'un Soyouz, et Expedition 64-64 à bord d'ub vaisseau Crew Dragon de SpaceX. Agé de 57 ans, il a pris sa retraite en juin dernier après avoir passé 344 jours 09 heures 33 minutes dans l'espace et effectué 4 EVA.

Mon voisin lors de cette conférence était l'astronaute suisse de l'ESA Claude Nicollier. Nous avons pu échanger et également faire une petite interview ensemble. Claude Nicollier est le premier suisse dans l'espace. Il a effectué 4 missions à bord de la navette spatiale (STS-46 / 61 / 75 et 103) dont deux pour réparer Hubble. Il a pris sa retraite en 2007 après avoir passé 42 jours 12 heures 03 minutes dans l'espace et effectué 1 EVA.

avant d'autres rendez-vous et conférences, je vais quand même visiter le hall d'exposition au 2ème étage, là où se trouve environ 250 exposants. Bien sûr, impossible de voir tout le monde, mais il y a quelques incontournables obligatoires quand même.

Juste une petite visite pour le plaisir des yeux 😉(une dizaine de reportages a pu être effectuée, me reste plus qu'à les mettre au propre et à les publier).

Je vous ai dit que les deux principaux sponsors étaient ArianeGroup et Lockheed-Martin. Quand on entre, on ne peut pas les rater. D'abord, ArianeGroup face à l'entrée et, à sa droite, Lockheed-Martin.

Ariane 6 était bien sûr à l'honneur, mais pas que... Il y avait également un très beau modèle de Susie, dont je parlerai la semaine prochaine.

Lockheed-Martin présentait un modèle, il me semble au 1/2, de la capsule Orion qui doit emmener un équipage vers la Lune lors des prochaines missions Artemis, et donc vers la station  spatiale cislunaire, le Gateway.
L'occasion de faire également de très belles photos avec la veste Astrorad (ça valait l'effort de se tenir debout quelques instants), qui est une veste de protection de radiations développé par une startup israélienne, Stemrad, et qui équipera un des mannequins qui se trouvent à bord de la capsule Orion d'Artemis I et qui doit décoller d'ici quelques jours/semaines (voir un peu plus bas, et il y aura un article spécifique peu après le décollage d'Artemis I).

A proximité se trouvait le stand de la NASA, plus spécifiquement dédié à Mars (et au rover Perseverance) et au télescope spatial James Webb (JWST) - on y parlait bien sûr du retour sur la Lune aussi 😉
Concernant le JWST, il y avait une superbe animation, toute en jeu de miroirs, avec des images prises par le JWST.

Juste à côté se trouvait une fenêtre qui sera utilisé sur la station Gateway et on pouvait faire une très belle visite virtuelle de la Gateway.

Une déambulation parmi tous ces stands permet donc de voir les dernières nouveautés et innovations spatiales, à ce titre les stands des très nombreuses start-ups présentes en est un bon exemple. Vraiment merci de leur accueil et informations données à chaque fois (de la matière pour plein d'articles). Et puis, on pouvait y rencontrer plein de personnes et personnalités spatiales (j'ai rencontré et parler avec des astronautes, des dirigeants ou ex-dirigeants d'entreprises ou d'agences spatiales, de passagers spatiaux -Inspiration4, Axiom-1 ou Blue Origin.

Quelques exemples de ce que j'ai pu voir ce mardi :

Sur le stand de l'Agence Spatiale des Emirats Arabes Unis, on pouvait y voir l'ambition affichée depuis quelques années dans le secteur spatial - un émirati va voler sur une mission de six mois à bord de l'ISS en 2023 (2 nouveaux astronautes, dont une femme, ont été sélectionnés pour ce vol).

Chez IAI (Israel Aerospace Industries), leader de la construction aéronautique (et militaire) en Israël, avec un secteur spatial très développé (satellites Amos, Eros, Ofek ou lanceur Shavit par exemple), on pouvait voir, à l'échelle, l'atterrisseur lunaire Beresheet.

Beresheet (qui signifie en hébreu Au commencement, premiers mots de la Bible), est une sonde lunaire à l'origine développée par des ingénieurs de la société israélienne SpaceIL pour le Google Lunar X-Prize (lancée en 2007) qui consistait à devenir le premier engin privé à se poser sur la Lune pour gagner me Prix (et le chèque qui allait avec). Le concours a été clos en 2018 sans vainqueur.

SpaceIL qui avait réuni les fonds (88,5 millions de $), avait fait construire son atterrisseur par IAI, décide malgré tout d'envoyer Beresheet le 21 février 2019. La sonde se met en orbite lunaire avec réussite le 4 avril, commence sa descente le 11. Au cours de la descente, la propulsion se coupe alors que ce n'est pas prévue. Les ingénieurs réussissent à la rétablir mais il est trop tard, la vitesse n'est pas assez réduite, et Beresheet s'écrase sur le sol.

Fin 2020, SpaceIL annonce un Beresheet 2 qui pourrait être lancé en 2024.

Parmi les annonces de cette semaine, celle de la société Stratoflight qui propose une nacelle emmenée par un ballon jusqu'à environ 35 000 mètres d'altitude, là où aucun avion commercial ne peut aller. A cette altitude, nous ne sommes pas dans l'espace bien sûr, mais la pression atmosphérique par rapport au niveau de la mer est si basse (5 %) qu'on est très proche des conditions du spatial ! J'aime beaucoup cette idée de nacelle, surtout s'il y a de la place pour mon fauteuil 😉(là aussi, un article très bientôt).
Le premier vol devrait intervenir vers 2025, et l'expérience durera 5 heures.

Un modèle du projet se trouvait sur le stand du CNES.

Face au CNES, se tenait l'ISRO, l'agence spatiale indienne, qui présentait sa future combinaison spatiale pour le premier vol habité  d'un Gaganyaan, la future capsule habitée de l'Inde (ce qui signifie véhicule céleste en sanskrit). Cette capsule pourra transportée trois astronautes.
Les deux premiers tests ont été un succès. Le premier vol spatial de la capsule, qui sera inhabitée, devrait avoir lieu début 2023 (et un autre fin 2023), puis le premier vol habité est prévu pour 2024-25.


Sur le stand de la DLR (agence spatiale allemande) étaient présentés les répliques des mannequins Helga et Zohar dont les originaux se trouvent à bord de la capsule Orion. Ces deux mannequins féminins se trouvent à bord pour la mission Artemis I, et doivent servir à l'expérience MARE (Matrochka Astrorad Radiation Experiment) qui consiste à mesurer les radiations reçues par un corps lors d'un voyahe Terre-Lune.
Les deux mannequins, féminins, sont constitués de matériaux imitant les os, les tissus mous, et les organes d'une femme, et équipés de 10 000 capteurs passifs et 34 capteurs actifs.
(un 3ème mannequin mesurera les accélérations et les vibrations).

Helga s'envolera sans aucune protection et Zohar portera une veste - un gilet de protection appelé AstroRad (voir plus haut).

Un article spécial sera dédié à cette expérience.

Parmi tout ce que présentait la JAXA (l'agence spatiale japonaise), on pouvait voir une Space Roadmap du futur programme spatial, notamment le MMX : Martians Moon Exploration. Ce programme qui doit être lancé en 2024 comprend une sonde et un système d'atterrissage , en commun avec le CNES et la DLR. Le but est une observation détaillée de Deimos et Phobos, les lunes de Mars, avec un retour d'échantillons de Phobos (vers 2029) - là aussi, un article à suivre.

De plus, la JAXA exposait également des échantillons de l'astéroïde Ryugu ramenés par la sonde Hayabusa 2 (lancée en 2014, collecte des premiers échantillons en février 2019, et retour sur Terre en décembre 2020).

Et dans l'après-midi, une conférence (qui était pour moi le point d'orgue de la journée) organisée par l'IAF et l'Association des Explorateurs de l'Espace (ASE) avec 6 astronautes et modérée par un 7ème. Tous était là pour nous parler de leurs expériences de vol, mais surtout pour répondre aux questions des personnes présentes - je ferai dans les jours/semaines qui viennent une retranscription (en anglais) de ce passionnant moment.

Etaient donc présents (de gauche à droite) :

- Jay Buckey (USA) : 1 vol comme (PS) Spécialiste de Charge Utile (STS-90)
- Franklin Chang-Diaz (USA) : co-recordman du nombre de vols dans l'espace avec 7 vols (STS-61C / 34 / 46 / 60 / 75 / 91 / 111)
- Janet Kavandi (USA) : 3 vols (STS-91 / 99 / 104)
- André Kuipers (Pays-Bas / ESA) : 2 vols (Soyouz TMA-4 / Expedition 30-31)
- Michael Lopez-Alegria (USA) : 5 vols (STS-73 / 92 / 113 / Expedition 14 / Axiom Ax-1)
- Soichi Noguchi (Japon) : 3 vols (STS-114 / Expedition 22-23 / Crew-1)

Le modérateur était l'astronaute allemand et de l'ESA Reinhold Ewald : 1 vol (Soyouz TM-25) et il est également le responsable Europe de l'ASE.
Christian Feichtinger, l'Executive Director de l'IAF a fait un petit discours.

Les astronautes ont répondu à des dizaines de questions diverses et variées. Un excellent moment pour tout le monde.

A la fin, d'autres astronautes ont rejoint le groupe, ce qui a fait une jolie photo de famille.
(Ed Lu, Pedro Duque, Christer Fuglesang, Mark Polansky, Jay Buckey, Dimitru Prunariu, Janet Kavandi, André Kuipers, Michel Lopez-Alegria, Soichi Noguchi, et au centre, Franklin Chang-Diaz et Reinhold Ewald).
J'ai pu ajouter, en plus de celles du matin, quelques signatures à mon Manuel d'Astronautes 😃

Je suis très content de ma journée, avec beaucoup de rencontres, de témoignages, d'interviews et de quoi faire beaucoup d'articles.
Je suis rentré à Dole, content, et fatigué.

Mercredi 21 septembre 2022

C'est mon 2ème jour , et c'est la Journée Grand Public.

Pour la première fois, l'IAC organisait une journée grand public afin de faire connaître le spatial sous toutes ses formes, avec des conférences et des rencontres avec des acteurs du monde spatial dont de nombreux astronautes français. Il fallait juste s'inscrire sur le site de l'IAC pour avoir le droit d'entrée.

Bon, il faut l'avouer, une grande partie du grand public, surtout les plus jeunes, venaient pour et attendaient de rencontrer Thomas Pesquet - j'y reviendrai un peu plus bas.

Pour ce 2ème jour, je suis venu avec mon fils Timothy qui m'a grandement aidé dans les déplacement en poussant mon fauteuil, ce qui soulager énormément (conduire un fauteuil avec une seule main et un pied, comme je le fais en temps normal, est épuisant physiquement).

Le réveil a été difficile pour prendre le premier TGV depuis Dole pour Paris, étant rentré la veille à 22h00. Mais bon, quand on aime, on ne rate pas le train de 05h58 😉.

Dans le hall d'entrée (là où on valide les badges), il y avait plusieurs stands, dont un autre du CNES (le principal se trouvant au 2ème dans le hall d'exposition). Il y avait plein de choses intéressantes dont une combinaison spatiale, et des maquettes à la même échelle de Diamant, qui a lancé le premier satellite  français en 1965 (d'ailleurs, il y en avait une réplique) et une Ariane 6

A notre arrivée, direction le 3ème étage et son magnifique amphithéâtre pour la (fin) de la conférence sur le James Webb Space Telescope (JWST). Et comme, c'est ici qu'allaient se dérouler les conférences des astronautes dont celle de Thomas Pesquet, ça tombait bien.

En étant déjà dans la salle, nous avons pu nous installer tranquillement au 1er rang à la fin de la conférence JWST. Quelle joie de saluer les amis présents, certains non vus en chair et en os depuis 3 ans et plus. Et merci, vraiment, merci, à toutes les personnes qui me lisent régulièrement sur ce site ou sur les réseaux sociaux, qui sont venues nous saluer - et oui, c'était le vrai Timothy, et il a bien grandi 😄😄😄

La première conférence de la matinée commence avec la présence de Claudie Haigneré, première et seule à ce jour, française dans l'espace (2 vols spatiaux sur MIR), Jean-Pierre Haigneré, son mari (2 vols spatiaux sur MIR dont un de longue durée), et Jean-François Clervoy (3 vols spatiaux en navette).

Un moment passionnant où ils ont raconté beaucoup de leurs expériences de vol.
Un échange entre les astronautes et différents intervenants, scientifiques, industriels, startups, a également eu lieu pour parler notamment du futur - un articles (enfin plusieurs) est en préparation.

Thomas Pesquet était annoncé pour 11h30, et je peux vous dire que la salle, qui était déjà bien remplie, s'est retrouvée pleine, avec beaucoup d'enfants assis au pied de la scène.
C'est en véritable ''rock-star'' que Thomas Pesquet a été accueilli !

Pendant près de 90 minutes, il a raconté sa mission Alpha en commentant des photos, il a parlé de ses expériences, de son entraînement, de son envie d'aller sur la Lune, et surtout... il a répondu à des dizaines de questions très diverses et très variées, sur différents sujets - un article sur cette conférence et une retranscription (non intégrale) de celle-ci devrait être prête courant la semaine prochaine.

Ce fut vraiment un  très grand moment pour les personnes présentes, notamment les jeunes. Son discours a été très inspirant pour le public et c'est vraiment ça qui compte. C'était vraiment un moment pour le grand public ! (et tant pis pour certains grincheux soit-disant spécialistes du spatial, cette matinée était pour le grand public 😉). Il aimerait bien sûr aller sur la Lune et a aussi répondu, en anglais, à des questions posées en anglais par de jeunes spectateurs (ici, sur les particules cosmiques).

Samantha Cristoforetti, astronaute italienne de l'ESA, et qui se trouvent à bord de la Station Spatiale Internationale depuis le mois d'avril, a adressé un petit message vidéo pour le public présent, et en français.

Et le désormais traditionnel Selfie ''géant'' - je n'ai pas encore trouvé l'original, je vous mets le making-off 😉

Après ce bon moment, il est temps de déjeuner quand même. Ayant déjà effectué 4 interviews et collecteé de quoi faire des dizaines d'articles, le reste de la journée s'annonce plutôt cool, avec visite plus approfondie du hall d'exposition, des rencontres d'amis, de professionnels, etc.... bref, on prend le temps, et mon fils en profite pour en prendre plein les yeux.

Au détour du très beau stand de l'agence spatiale italienne, nous croisons l'astronaute italien Luca Parmitano.

Qui file ensuite à l'autre grand événement de l'après-midi, à savoir, sur le stand de l'ESA, la conférence de presse du Directeur Général de l'ESA Josef Aschbacher et des astronautes européens Alexander Gerst, Luca Parmitano, Thomas Pesquet, Matthias Maurer. En visio, il y avait Andreas Mogensen, et en direct depuis l'ISS Samantha Cristoforetti.
Vous remarquerez qu'ils portent tous un polo avec le logo Artemis !

Voici l'intégrale de cette conférence :

Je ne vous montre pas tout ici, car il y aura des articles dédiés très bientôt.

Avec les copains, on a pu discuter, faire des photos rigolotes su  les différents stands et avec de nombreuses personnes rencontrées (vous les verrez bientôt).

Grâce à la complicité de l'ami Pierre-François, nous avons passé un excellent moment avec Eytan Sibbe, qui était un des astronautes de la mission Axiom Ax-1 en avril dernier, devenant le 2yme israélien dans l'espace. Il était accompagné de sa fille Shir, qui était sa doublure. Un grand entretien très bientôt.

Jeudi 22 septembre 2022

Dernier jour de l'IAC. Je ne suis pas venu, les deux allers-retours précédents ont eu raison de mon physique, et il faut quand même que je me montre raisonnable.

Petite vidéo de l'IAF résumant les grand moment de cet IAC (et Timothy est content car on nous voit à la fin 😃)

Crédit : Stéphane Sebile / Timothy Sebile
             Space Quotes - Souvenirs d'espace
             Collection Stéphane Sebile / Spacemen1969
             IAF