mercredi 3 avril 2019

Exposition La Lune - Grand Palais à Paris du 3 avril au 22 juillet 2019 / Partie 1


La Lune
du voyage réel aux voyages imaginaires

(partie 1)

Grand Palais - Paris
(3 avril au 22 juillet 2019)

En juillet prochain, nous allons célébrer les 50 ans des premiers pas de l'homme sur la Lune, l'occasion rêvée pour la Réunion des musées nationaux - Grand Palais de présenter une très belle exposition consacrée à la Lune, consacrée la très longue relation des hommes avec elle. L'exposition est ouverte au public depuis ce 3 avril.


Articulée en cinq parties (ou voyages), cette très belle expo (je le répéterai souvent 😉) va nous permettre de découvrir les multiples formes qu'a eu, qu'a encore, cette particulière relation qu'à l'homme avec son astre de la nuit, et ce, au travers d'oeuvres artistiques de l'Antiquité à nos jours, en Europe, mais pas que...

Partie 1 : De la Lune à la Terre, du voyage réel au voyage imaginaire
Partie 2 : La Lune observée
Partie 3 : Les trois visages de le Lune
Partie 4 : La Lune est une personne
Partie 5 : Une expérience partagée de la beauté

Je ne vais pas vous présenter toute l'exposition, car une exposition, c'est avant tout quelque chose que l'on sent, ressent, que l'ont vit, chacun à sa manière. Moi, j'ai beaucoup aimé, d'autres auront peut-être un sentiment différent (mas trop différent, hein !😊).

Je vais faire 5 articles, un par partie, afin de ne pas rendre la lecture trop indigeste. Il suffira de cliquer sur les liens en jaune en début d'article pour se plonger dans une des parties 😉

PARTIE 1

Je tiens à mettre en garde tout de suite les fanas de l'exploration spatiale : oui, l'expo parle de la Lune. Oui, l'expo commémore aussi (et de très belle façon) les 50 ans d'Apollo 11. Mais pas que ! 
Car l'expo, comme dit plus haut, va nous parler de la Lune aux travers d'oeuvres, et ce depuis l'Antiquité. Il y aura donc beaucoup de tableaux, statues, etc... C'est donc aussi et surtout une exposition d'art ! (dans la même pièce, par exemple, vous pourrez admirer un Chagall, un Miro et un Dali... ce qui n'est pas si fréquent que cela sur une même thématique).

L'exposition a demandé de très longs mois de travail et des semaines de préparation. Et les oeuvres viennent du monde entier.

Je vous propose donc une visite de cette très très belle expo - mais que cela ne vous empêche nullement d'y aller ''en chair et en os''😊

L'exposition est donc en 5 parties dont les trois premières sont au premier étage et les deux dernières concluant la visite au rez-de-chaussée.



1 - De la Lune à la Terre, du voyage réel au voyage imaginaire

Le début de l'expo commence en juillet 1969 - elle va remonter doucement le temps. En juillet 1969, la mission Apollo 11 rend la Lune réelle. Le voyage vers la Lune, et sur la Lune, est devenu une réalité. Depuis l'Antiquité, l'homme imagina les moyens les plus fous pour l'atteindre. On remonte donc le temps, avec le cinéma, la littérature, les questions sociétales... La Lune appartient à tout le monde !

Pour tout passionné de spatial, cette première partie est ''the place to be'' car il y a des objets historiques absolument incroyables et qu'on ne verra plus en France. Il faut donc aller les voir ''en vrai''.

On découvre face à soi, en entrant, un objet absolument historique, puisque c'est un bubble helmet, le fameux casque des équipages Apollo. Et ce casque était celui de Michael Collins, le troisième homme d'Apollo 11, celui qui a tourné seul autour de la Lune pendant que Neil Armstrong et Buzz Aldrin y marchaient.
Cette pièce historique vient directement du National Air and Space Museum de Washington DC.


Et rien que, parce ce casque est ici, en France, qu'une visite à cette exposition est obligatoire 😊

Ensuite, on ne pas rater, à côté du casque, un hachis de boeuf et son accompagnement identiques à ceux emportés par les missions Apollo ainsi qu'un rasoir jetable Gilette.


Sur les murs, de très nombreuses photographies ''vintage'' de la NASA (c'est à dire les tirages d'époque sur papier photo, en général Kodak)  représentant bien sûr l'équipage d'Apollo 11, mais aussi les phases de cette mission avec bien sûr les photos prises sur la Lune (essentiellement par Armstrong qui avait le seul appareil photo, ce qui explique qu'il n'existe quasiment aucune photo de lui sur la Lune mais plein de photos d'Aldrin).

Cette belle collection de photos a été patiemment rassemblée par un jeune passionné de spatial.


Outre le casque de Collins, il y a au moins d'autres joyaux qui devraient ravir les passionnés de la conquête spatiale.
Un de ces joyaux est une montre Omega Speedmaster Chronograph qui était celle de l'astronaute Ron Evans, le pilote du module de commande la mission Apollo 17, la dernière mission du programme.
Elle est attachée, par le fameux bracelet à ouverture rapide en velcro de la NASA, sur un véritable gant d'une combinaison lunaire (gant d'entraînement).


On peut voir aussi une réplique/copie à l'identique de l'appareil photo utilisé sur la Lune, le Hasselblad 500 EL Electric Lunar Surface.


Sont présentés également de véritables échantillons du sol lunaire qui ont été prélevés par les sondes russes Luna 16 en 1970 et Luna 20 en 1972.


The second step par l'artiste plasticien roumain Mircea Cantor

''Il vit sur Terre'', tel se définit Mircea Cantor (né en 1977). Mais c'est sur la Lune que nous renvoie l'oeuvre exposée ici.
L'artiste aime, au travers de son oeuvre, dénoncer le pouvoir symbolique des images. Il s'est emparé de la célèbre photographie de l'empreinte de pied/pas de Buzz Aldrin sur la Lune en la reconstituant  sur un sol lunaire en béton et en invitant le visiteur à y mettre son pied, non sur l'epreinte de Neil Armstrong comme beaucoup de gens le pense, mais sur celle de Buzz Aldrin, le second homme sur la Lune.


From Walden To Space de l'artiste français Stéphane Thidet.

Une très sympathique capsule en bois qui est un mixte entre une capsule Mercruy et une capsule Gemini. Il y a également des bruitages sonores. La capsule mesure près de deux mètres.


J'aime bien aussi cette oeuvre intitulée Propriété lunaire de l'artiste plasticienne Gwen Rouvillois où son certificat de propriété lunaire est un des éléments centraux de cette oeuvre (je rappelle que la Lune n'appartient à personne 😊).


Comme je disais un peu plus, cette exposition est à rebours...
On remonte le temps le long de cette expo. On arrive au cinéma où sont présentés quelques extraits de films comme le Die Frau im Mond (1929) de Fritz Lang, le voyage cosmique (1936) de Vassili Jouraviev, ou bien les Shadoks (1969) de Jacques Rouxel, etc...

Puis un peu de littérature spatiale qui parle du voyage vers la Lune au fil du temps. Avec des ouvrages historiques exceptionnels. Et les voir en vrai, les toucher presque, c'est vraiment quelque chose. On en entend souvent parler, mais les voir en vrai et réunis ensemble, c'est vraiment un beau moment.

En voici quelques uns en remontant le temps (mais les voir en vrai, c'est beaucoup mieux 😊)

Editions originales de Objectif Lune de 1953 et On a marché sur la Lune de 1954 d'Hergé


Edition originale du De la Terre à la Lune de Jules Verne aux Editions en 1868


Le Baron de Münchausen : Un voyage vers la Lune de Rudolf Erich Raspe et Gottfried August Bürger. Ici, édition française (chez Charles Furne) de 1862 traduite par Théophile Gautier et illustrée par Gustave Doré


L'homme dans la Lune ou le voyage chimérique fait au monde de la Lune nouvellement découvert par Dominique Gonzales, adventurier espagnol, autrement dit le Courrier volant avec édition française de 1648


L'Histoire comique contenant les Estats et Empire de la Lune de Savinien de Cyrano de Bergerac avec cette édition de 1657


Oeuvres de Lucien de Samosate, qui décrivit le premier voyage lunaire. Il s'agit d'une édition française de 1683


Avant de passer à la deuxième étape de cette expo, on croise la First Spaceship On Venus de l'artiste suisse Sylvie Fleury. L'artiste revendique son neo-féminisme et cette fusée, de près de 3 mètres de haut, est un ''contre-pied'' à la masculinité du programme lunaire (seuls des hommes ont marché sur la Lune) de part sa couleur et son revêtement qui fait penser à du vernis à ongles à paillettes.


Vacation de l'artiste anglo-nigérian Yinka Shonibare qui termine la partie 1. Cette oeuvre nous montre une famille d'astronautes en vacances



Fin de la partie 1 - Excellente visite !

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
             Space Quotes - Souvenirs d'espace

Un grand merci au Grand Palais, à l'organisation et aux deux commissaires de l'exposition Alexia Fabre et Philippe Malgouyres


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