mercredi 12 décembre 2012

Vol Zero g pour grand public : Interview de Gilles Gompertz, Directeur Général d'Avico

Mardi dernier, le 4 décembre 2012, le CNES et Novespace annonçait l'ouverture des vols en apesanteur Zero G pour le grand public. C'est la société Avico qui commercialise cette expérience unique : www.AirZeroG.com (cliquer sur le lien en jaune)

(Conférence du 4 décembre au siège du CNES avec Gilles Gompertz)
(Crédit Photo : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
Voir l'article sur la conférence Annonce des vols en apesanteur pour le grand public (cliquer sur le lien en jaune)

Avico est le premier courtier aérien français pour le transport et l'affrètement d'avion.
 
Voici une interview de Gilles Gompertz qui en est le Directeur Général.
 
Interview réalisée le 11 décembre 2012
Pourriez-vous vous présenter en quelques mots ?
Mon parcours sent plus le kérosène que le péroxyde d’oxygène : j’ai toujours été fasciné par les avions, j’ai fait mes études d’ingénieur à l’ENAC (l’Ecole Nationale de l’Aviation Civile), j’ai d’abord travaillé dans une compagnie aérienne qui déployait ses ailes, Air Liberté et rejoint Avico, créée par mon ami Mourad Majoul, il y a une quinzaine d’année.
J’ai agrémenté mes dimanches d’une pincée de vol à voile, d’un zeste d’avion léger, et je fais de l’ULM aujourd’hui. Travail ou loisir, il faut que ça vole !

 
A quand remonte votre intérêt, votre passion pour le monde aéronautique ?
Ca, c’est une tellement vieille histoire que je crois que je ne m’en souviens plus !
Ainsi, j’avais dix ou douze quand je suis allé pour la première fois au Salon du Bourget. J’y allais tout seul, car cela n’intéressait pas grand monde autour de moi, mais j’étais absolument fasciné par les avions de chasse qui faisaient trembler les murs à grandes giclées de post-combustion.
Rares sont les éditions du salon que j’ai raté depuis, car cette fascination ne m’a jamais quitté.
Un avion qui décolle, un planeur qui glisse dans le ciel, un parachutiste qui s’élance, c’est toujours magique, non ?

 
Pourquoi avoir accepté de vous associer au CNES et à Novespace pour ce projet ? Quelle(s) était(ent) la(les) motivation(s) première(s) ? Pourquoi Avico a-t-elle choisi de s’engager dans ce projet ?
Soyons sérieux : comment refuser une telle opportunité, plutôt !?!
Chez Avico, nous sommes fiers d’affréter toutes sortes d’avions, en toutes circonstances. Nous connaissons Thierry Gharib, le DG de Novespace depuis longtemps. Quand il nous a proposé d’assurer la commercialisation des vols au grand public, nous avions répondu OUI avant qu’il n’ait fini de poser la question.
Vous l’avez compris, notre première motivation, c’est l’envie de participer à un tel projet. D’autant qu’il était clair que nous serions confrontés à différentes questions qui nous emmènent au-delà du quotidien, que ce soit sur le plan commercial, sur le plan logistique, ou pour ce qui est des contrats, des responsabilités et des assurances.
Au-delà de cela, avoir l’opportunité de travailler pour et avec Jean-François Clervoy, voler en apesanteur à ses côtés, c’est quand même fabuleux, non ? Mais je crois que le meilleur moment, ce sera quand nous verrons les étoiles dans les yeux des premiers clients que nous accueillerons sur les vols « Air Zero G ».

(Crédit Novespace : Extrait d'un film vidéo sur le vol en Zero G)
Vous-même, aimeriez-vous aller dans l’espace et pourquoi ?
L’espace, c’est tellement extraordinaire et inaccessible que je n’ose pas trop y penser. Cependant, quelque chose a changé quand Burt Rutan a gagné le X Prize : il nous a donné le droit de rêver que nous pourrions peut-être, nous aussi, voir de nos propres yeux que la Terre n’est pas plate et le ciel n’est pas bleu ciel.
D’ici là, on peut vivre une partie de ce rêve en volant en apesanteur dans l’A300 ZERO-G de Novespace, en compagnie de Jean-François Clervoy. C’est déjà un sacré bout de rêve qu’on peut transformer en réalité !

 
Comment voyez-vous, à long terme, l’avenir de ce projet ?
Lors du lancement du projet, il y a un an, nous avions du mal à évaluer la réponse du grand public, compte tenu du prix élevé des vols Zero G (presque 6 000 €).
Mais au fil des derniers mois, nous avons pu sentir l’enthousiasme de nos interlocuteurs, et quand nous avons démarré la commercialisation, il y a quelques jours (ndlr = le 4 décembre), l’adhésion des médias et du grand public a été immédiate, les réservations ont suivi à un rythme tellement rapide qu’en quelques heures, le premier vol était plein, et qu’en quelques jours, nous n’avions plus une place disponible pour l’année qui vient.
Très simplement, et pour reprendre les mots de Saint Exupéry, les vols Zero G s’adressent aux enfants qui sont en nous, quand nos parents nous lisaient le Petit Prince, quand nous découvrions les aventures de Tintin et du Capitaine Haddock en route vers la Lune, quand nous étions hypnotisés par les images de fusée et d’espace devant notre télévision.
Tant que les adultes se souviendront de leurs rêves d’enfant, les vols Zero G auront de l’avenir. Les vols paraboliques rendent le rêve accessible, en permettent de le vivre éveillé.

(Conférence du 4 décembre au siège du CNES avec Gilles Gompertz)
(Crédit Photo : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
(Conférence du 4 décembre au siège du CNES avec Jean-François Clervoy, Yannick d'Escatha et Gilles Gompertz)
(Crédit Photo : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)

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