lundi 17 février 2014

Interview et Rencontre spatiale avec des acteurs de Science-Fiction


 
La semaine dernière, se tenait à Paris la 17ème édition du Paris Manga & Sci-Fi Show.

 
Parmi les nombreux invités, il y avait 5 invités TV dont quatre étaient des personnages cultes de séries non moins cultes :

- David Prowse, alias Dark Vador, le plus ‘’grand méchant’’ de l’histoire du cinéma.
David Prowse a donc été le Dark Vador des trois premiers Star Wars de la saga (Episonde IV, V et VI).

- Christopher Judge alias Teal’c de Stargate SG-1.

- Colin Baker alias le Dr Who, le 6ème, lors de 35 épisodes de la série entre 1983 et 1986.

- Paul McGillion, alias le Dr Carson Beckett de Stargate Atlantis.

- Mark Addy, qui est le Roi Baratheon dans Games of Thrones, et est Hercules dans la série actuelle Atlantis.
On le connait aussi pour son rôle dans Full Monthy et dans la série Une famille presque parfaite.
C’est le seul qui n’a pas joué dans une série SF (même s’il a joué dans le film La machine à explorer le temps en 2002).
 
(David Prowse, Christopher Judge, Paul McGillion, Colin Baker et Mark Addy)
 
La rencontre avec ces invités s’est très bien passée, et ceux-ci ont été très disponibles pour cet échange avec Space Quotes – Souvenirs d’espace.

Je les remercie encore de s’être prêté au jeu de la rencontre et je remercie aussi les organisateurs du Paris Manga & Sci-Fi Show et les personnes accompagnant les acteurs d’avoir permis cette rencontre.


Rencontre croisée avec Dark Vador, Teal’c, le Dr Beckett,
le Dr Who et le Roi Baratheon
 
Vous qui êtes souvent allés dans l’espace avec vos personnages, aimeriez-vous, vous-même, aller vraiment dans l’espace et pourquoi ?
Mark Addy, aimeriez-vous aller aussi dans l’espace et pourquoi ?

Mark Addy :
J’adorerai aller dans l’espace.
Je me souviens bien d’Apollo, de l’homme sur la Lune et de la navette spatiale.

J’aimerai beaucoup jouer un personnage qui voyage dans l’espace.

J’aimerai aller marcher sur la Lune, porter une combinaison lunaire, alors, un personnage qui va sur la Lune ou vit sur la Lune m’irait très bien. J
e me serai bien vu dans Cosmos 1999, mais je ne suis pas certain que les costumes m’aillent vraiment… (Rires).
 
Colin Baker :
Oh que oui, j’aimerai y aller.

Avec Le Docteur, j’ai visité beaucoup beaucoup de mondes différents. Je suis allé souvent dans l’espace. Mais là, en vrai, ce serait extraordinaire.

Contrairement à Mark, j’aimerai aller sur Mars !
Mais j’ai peur, hélas, d’être un peu trop vieux pour un tel voyage. Pas sûr même que je le verrai un jour…
Aller sur Mars, ce doit être vraiment fabuleux…

D’ailleurs, aujourd’hui, parmi tous les visiteurs, je suis sûr qu’il y en aura qui iront un jour sur Mars.

J’ai vu qu’il y avait un projet d’aller sur Mars, sans retour, et qu’il recrutait. Si j’avais été plus jeune, j’aurai certainement postulé.
 
Paul McGillion :
Oui, bien sûr, cela me plairait beaucoup.

Moi aussi, j’ai beaucoup voyagé en studio.
J’ai visité beaucoup de mondes, de galaxies, des mondes formidables, des mondes improbables, mais je pense que rien n’est plus beau que le monde réel, que l’espace qu’il y a autour de nous.

Mark voudrait la Lune, Colin voudrait Mars, moi, Jupiter me tente assez.
Passer à côté de Jupiter doit être assez merveilleux, puis continuer vers Saturne aussi. On peut s’imaginer un tel voyage en regardant 2001 Odyssée de l’espace.

Non, non, c’est certain. Cela me plairait assez.
 
Christopher Judge :
Bien sûr que cela me plairait.

Mais je voudrais être sûr que tout marche bien, que tout fonctionne bien, et que je sois sûr de pouvoir revenir tranquillement sur Terre.
 
J’ai eu tellement de péripéties, de pannes et j’ai vu tellement de catastrophes dans Stargate SG-1 (Rires), que pour un voyage réel dans l’espace, je veux être absolument certain de pouvoir le faire tranquillement et de revenir sain et sauf, pour le raconter, le partager.
 
David Prowse :
Bien sûr que oui.

Allez dans l’espace me plairait assez. Mais surtout ce que j’aimerai, c’est de pouvoir aller d’un point à l’autre sans la contrainte du voyage dans l’espace.
Se déplacer rapidement, sans se soucier de la navigation interplanétaire, même si je suis le meilleur pilote de la galaxie (Rires).

La durée du voyage dans l’espace, le temps passé à voyager, me déplaisent assez. Il faudrait faire comme mes amis de Stargate qui se déplacent tranquillement, ou presque, grâce à leur Porte de Etoiles.

Autre question Mr Prowse, aimeriez-vous jouer dans le prochain épisode de Star Wars ?
J’aimerai beaucoup, mais comme vous le savez, mon personnage est mort il y a quelques temps déjà et cela reste compliqué pour le réintégrer à l’histoire.
Mais je suis prêt à jouer un petit rôle dans le prochain.





(Mark Addy et David Prowse)
(Crédit Photos : Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
 

lundi 3 février 2014

30ème anniversaire de la mission STS-41B / Bruce McCandless devient le 1er Satellite humain


Il y a exactement 30 ans, la navette Challenger s'élevait dans le ciel pour sa 4ème mission. A bord, les astronautes de la mission STS-41B :

- Vance Brand : Commandant (3ème vol)
- Robert Gibson : Pilote (2ème vol)
- Bruce McCandless : Mission Specialist (1er vol)
- Robert Stewart : Mission Specialist (1er vol)
- Ron McNair : Mission Specialist (1er vol)
 

Le logo de la mission est un certainement un des logos les plus beaux du programme. C'est l'artiste, encore lui, Robert T. McCall qui en est l'auteur.


C'est la dixième mission d'une navette spatiale. STS-41B intervient après STS-9.
C'est à ce moment-là que la numérotation des vols de la navette devient un peu compliquée pour le non-initié. 4 représentant l'année fiscale (ici 1984, 5 sera 1985, etc ...), et la lettre correspondait au numéro de vol planifié à ce moment-là (B est le 2ème vol, C le 3ème, etc ...).
Mais avec les reports de vols, les annulations, les changements dans l'ordre de lancement, la numérotation est devenue vraiment très compliquée, et, après la catastrophe de Challenger, la NASA reprendra une numérotation ''normale'' et plus simple.


L'objectif principal de cette mission est le déploiement de deux satellites de communications civils : Westar VI et le satellite indonésien Palapa B2.

Un autre objectif, tout aussi principal, est la première utilisation du MMU (Manned Maneuvering Unit), un fauteuil qui permet de circuler en EVA sans aucune attache, qui doit permettre lors d'une prochaine mission, la réparation du Satellite Solar Max, en panne.

Les deux satellites seront bien lancés mais sur une orbite qui n'est pas idéale. Ils seront récupérés et replacés sur la bonne orbite, en janvier 1985, par la mission STS-51A.

Le 7 février, Bruce McCandless utilise le MMU pour la première fois, et s'éloigne à près de 100 mètres de Challenger, sans aucune attache. Il est entièrement libre. Il devient le ''Premier Satellite Humain''.
Retrouvez l'interview de Bruce McCandless accordée à Space Quotes - Souvenirs d'espace où il raconte en détail ce premier vol libre :
http://spacemen1969.blogspot.fr/2010/04/interview-de-bruce-mccandless.html (cliquez sur le lien en jaune)

Il restera en vol pendant 05h55.


Le 9 février, c'est son collègue Robert Stewart qui effectue un vol d'essai avec le MMU pour une durée de 06h17. Il effectuera une manœuvre d'essai de ravitaillement en carburant avec une maquette de la partie réservoir du satellite Landsat 4.


Après plusieurs autres expériences en vol (dont  l'utilisation du SPAS-01A = Shuttle Palette Satellite), l'équipage retourne sur Terre après 7 jours 23 heures et 15 minutes, le 11 février.


Challenger atterrit au Kennedy Space Center. Ce sera le premier atterrissage d'une navette au KSC.

 
 
 

vendredi 17 janvier 2014

17 janvier 2014 - Conférence de presse de Jean-Jacques Dordain, Directeur Général de l'ESA


Ce matin avait lieu la traditionnelle conférence de presse de début d’année du Directeur Général de l’ESA Jean-Jacques Dordain.
 
Jean-Jacques Dordain est revenu sur le bilan de l’année 2013 qui a été très dense, et couronnée de succès, même si tous les objectifs annoncés en 2013 n’ont pas été atteints, notamment le retard avec Galileo dont le lancement des premiers satellites aura lieu cette année au lieu de l’année dernière.

 

‘’2014 est une année charnière’’ a déclaré Jean-Jacques Dordain. En effet, des programmes se terminent et d’autres continuent, commencent ou vont commencer.

2013 a vu la fin de mission des satellites Herschel, Planck et GOCE. Mais les scientifiques ont du travail d’analyses de données pour au moins une décennie.

2014 verra la fin des ATV avec le lancement en juin de l’ATV-5 Georges Lemaitre. Mais, même si l’ATV ne sera plus, les technologies utilisées continueront au travers du module de service d’Orion MPCV.


Les objectifs de 2014 pour l’ESA sont :

- Livrer de nouvelles missions (il y aura plus de lancements qu’en 2013 / missions de services aux citoyens)
- Livrer de nouveaux résultats
- Préparation du conseil ministériel du 2 décembre 2014 à Luxembourg
- Continuation pour l’ESA de travailler afin de devenir un modèle d’agence spatiale
- 50 ans de l’ESA


2014 sera aussi l’année Rosetta avec 3 moments clés de ce programme :

- Lundi prochain, 20 janvier, le réveil de Rosetta est attendu avec impatience en fin d’après-midi, début de soirée
Le suivi des opérations de réveil se fera depuis le centre de contrôle de mission de Rosetta à l’ESOC à Darmstadt en Allemagne

- En août, Rosetta arrivera à proximité de la comète 67P / Churyumov-Gerasimenko. Des photos et des données seront transmises par Rosetta qui se trouvera alors à 100 km de la comète
- Et le 11 novembre 2014, Rosetta larguera son atterrisseur Philae qui s’agrippera à la comète (on parle plus de Docking que de poser)
Avec humour, Jean-Jacques Dordain parle que ce moment sera les ‘’4 heures de terreur’’ en comparaison des ‘’7 minutes de terreur’’ de Curiosity



2014 sera aussi une année de résultats avec Swarm, Gaïa et de nouveau Planck

 
En février prochain, l’ESA dévoilera le nom de la mission sélectionnée dans le cadre du Cosmic Vision M-Class. Ce sera entre ces 5 missions présélectionnées en 2011 :

- EChO
- LOFT
- MarcoPolo-R
- PLATO
- STE-QUEST

 
En avril doit être lancé le premier satellite Sentinel du programme Copernicus. Le satellite est prêt et arrivera à Kourou en février.

 
Le 28 mai, l’astronaute ESA Alexander Gerst s’envolera pour 6 mois à bord de l’ISS.

 
En juin, la mission Venus Express prendra fin après 10 ans en orbite. Pour finir la misison en beauté, un Aerobreaking aura lieu et normalement de nombreuses données seront transmises lors de la traversée de la couche dense de l’atmosphère vénusienne avant que Venus express ne se consume.

 
En juillet, de nouveaux résultats de Planck seront transmis.


Cette année verra aussi le lancement du IXV (Intermediate eXperimental Vehicle) par un lanceur Vega en octobre. 
Le 30 novembre, l’astronaute Samantha Cristoforetti s’envolera à son tour pour l’ISS. C’est une mission de 6 mois qui dépend totalement de l’Agence Spatiale Italienne ASI.

 
Le 2 décembre aura lieu un évènement très important pour l’ESA : le Conseil Ministériel qui aura lieu à Luxembourg. Pour l’ESA, ce conseil s’articulera autour de 3 étapes :

- Lanceurs
- L’ISS
- Evolution de l’ESA

Concernant l’ISS, et la déclaration de sa prolongation d’utilisation par la NASA jusqu’en 2024, l’ESA est pour mais ne pourra décider de la suite de sa participation qu’après le conseil ministériel qui doit voter un nouveau budget. Il faut déjà, lors de ce même conseil ministériel, sécuriser le budget ISS jusqu'en 2020.
L'activité humaine dans l'espace et l'ISS ne représente ''que'' 9 % du budget total (l'observation de la Terre en représente 22,3 %) 

De plus, l’ESA a réussi à diminuer les coûts d’opérations de sa participation à l’ISS de 30% .

Concernant le MPCV il y a beaucoup de travail et la Revue de Définition Préliminaire démarre le 1er avril (au lieu de nov 2013) et se terminera le 15 mai.

Il n’y aura donc pas de retard et l’accord sur un calendrier intégré commun entre l’ESA et la NASA aura bien lieu en juin.

Pour le Dream Chaser Jean-Jacques Dordain précise que c’est Sierra Nevada Corp (SNC) qui est demandeur de coopération technologique. Il précise aussi que l’ESA ne veut pas biaiser la compétition entre les trois sociétés en course avec la NASA (CCiCAp) et que l’ESA coopéra également avec les autres compétiteurs si ceux-ci le souhaite.

Jean-Jacques Dordain se félicite de ces demandes qui montre les compétences de l’ESA.

 
Galileo est enfin en route ! Après les vols validation IOV, six satellites FOC (Full Operational Capability) seront lancés cette année pour tester le système et se préparer à la mise en route de la constellation Galileo.

 
Et pour terminer 2014 sera aussi l’année des 50 ans de l’ESA.

 En fait, c’est le 50ème anniversaire de la création de l’ELDO (European Launcher Development Organisation) et de l’ESRO (European Space Research Organisation), dont la fusion en 1975, a amené à la création de l’ESA.

Plusieurs évènements se dérouleront au cours de cette année notamment dans les différents centres de l’ESA en Europe (France, Estec aux Pays-Bas, Esoc en Allemagne, Esrin en Italie, Esac en Espagne, Escat en Grande-Bretagne).

 
On termine avec le budget 2014 qui est de 4,102 milliards d’euros. Même si d’un premier abord, il peut sembler en baisse, ce n’est pas le cas car il y a une stabilité industrielle et surtout le budget se compte en paiement journalier. 4% de moins ne représente en fait que 15 jours de paiement, donc pas de problème. Et ces 15 jours sont couverts par ce qu’il reste de 2013.

 

samedi 4 janvier 2014

Les nouvelles salles du Mission Control Center à Houston


La salle Mission Control (Flight Control Room ou FCR) affectée aux vols de la navette spatiale, ne servait plus depuis l’arrêt du programme navette avec le dernier vol STS-135 / Atlantis en juillet 2011.

Cette salle se trouve au Johnson Space Center du Christopher C. Kraft Mission Control Center (Building 30) plus connu sous son nom d’origine MCC (Mission Control Center).

 
Une rénovation complète et totale de cette salle a commencé au début de l’année 2013.
Les célèbres ‘’consoles bleues’’ ont été retirées et remplacées par des postes de travail en bois.
Il a fallu près de 10 mois pour la rénover.
La salle est baptisée maintenant MCC-21 (21 pour 21ème siècle).
Elle sera prochainement prête pour le contrôle des futurs vaisseaux et missions de la NASA.

 
Le MCC comporte plusieurs salles de contrôle de vol nommées FCR-1, FCR-2, et les FCR Rouge, Blanche et Bleue (Red, White et Blue).

A l’origine, lors de l’ouverture du MCC, les salles de contrôle étaient appelées MOCR (Mission Operation Control Room), puis se sont appelées FCR à partir de STS-5 en 1983.

FCR-1 (Flicker One) est une ancienne salle Apollo qui a été reconfigurée pour les missions de l’ISS.
FCR-2 est aussi une salle qui a géré les missions Apollo et qui a été conservée telle quelle lors de la mission Apollo 11.
FCR Rouge est actuellement une salle qui sert à la formation des contrôleurs et directeurs de vol.
FCR Bleue a servi pour les opérations de l’ISS jusqu’en 2006 avant d’être remplacée par la FCR-1.
FCR Blanche a été mise en service en 1995 pour les vols de la navette et a fonctionné jusqu’à la dernière mission STS-135.

 
C’est donc la FCR Blanche qui a été rénovée.
L’écran de contrôle central est maintenant plus grand et occupe plus de place.
Les logos des missions spatiales qui ornaient les murs de la FCR Blanche, avaient été enlevés en attendant les travaux de peintures et réinstallés maintenant sur les murs.
Même si l’écran central est plus grand, on peut remarquer que les postes de travail sont équipés de beaucoup plus d’écrans (plats) qu’avant.
Les consoles en bois remplacent donc les massives consoles bleues et les angles arrondis accentuent l’esthétisme, le sérieux et une vision du futur, qui est le rôle de cette salle.
 
Fin août 2013, un premier essai d’allumage des écrans de la nouvelle salle MCC-21 a été effectué avec succès.
 
La nouvelle salle, devant servir pour les vols Orion et les missions au-delà de l’orbite basse, va dans un premier temps être affectée temporairement à l’ISS courant 2014, en reprenant les activités de la FCR-1, qui sera également rénovée quasi à l’identique à la FCR Blanche.

La FCR Bleue a déjà subi des rénovations et des transformations, et se prépare au premier lancement d’Orion en septembre 2014 avec le vol Orion Exploration Flight Test 1 (EFT-1).


La même salle avec les fameuses consoles bleues en septembre 2012


La FCR Bleue, prête pour le premier vol d'Orion en septembre prochain




 
Petite Histoire du Mission Control Center

 On le connait tous sous le nom de ‘’Houston’’, qui est son indicatif radio.

 Au début du programme spatial américain, le Mission Control se trouvait en Floride, au Cape Canaveral Missile Test Annex (building 1385).

 
C’est de là qu’ont été gérés tous les lancements Mercury, ainsi que les deux premières missions Gemini (inhabitées) et le premier vol habité Gemini, Gemini 3.
Le bâtiment qui l’abritait a été détruit en mai 2010.
Une partie du matériel a été récupéré et une partie de la salle a été recréée au KSC (Debus Center).

(John Hodge lors de la mission Gemini 3, la dernière mission gérée depuis Cape Canaveral)

C’est donc à partir de 1965, au Manned Spacecraft Center (comme s’appelait le Johnson Space Center jusqu’en 1973) que le Mission Control Center (MCC) est entré en service.
C’était en juin 1965 pour la mission Gemini 4.

Il y avait à l’époque, deux salles, baptisées MOCR-1 et MOCR-2 :

- MOCR-1 a servi pour les missions Apollo 7, Skylab et Apollo-Soyouz. Elle se trouvait au 2ème étage.
- MOCR-2 a servi pour tous les vols Gemini, Apollo (sauf Apollo 7). Elle était située au 3ème étage.

Devenues par la suite FCR-1 et FCR-2 (voir plus haut) en 1983, les deux salles ont servi pour le programme navette également.
FCR-1 (ex MOCR-1) est devenue la salle principale des vols navette.
FCR-2 a servi essentiellement pour les missions navettes dédiées au DoD (Department of Defence).

(Apollo 11)
(Apollo 13)
(Apollo 17)
(Dernière mission Skylab)
En 1992, une extension du MCC est commencée.
Cette extension de 5 étages (Building 30 South) devint opérationnelle en 1998, et trois nouvelles salles de contrôle sont affectées au programme navette : Rouge, Bleue et Blanche.

Toujours en 1992, la FCR-2 va commencer à se modifier, tout en restant opérationnelle.
La salle, ou plutôt la partie ancienne du bâtiment où elle se trouve, est déclaré ‘’Patrimoine national’’ en 1985, et donc on commence à la remettre dans la configuration telle qu’elle était lors de l’alunissage d’Apollo 11 et des autres missions Apollo lunaires.
Entrer dans le ‘’Saint des Saints’’ est hélas très rare. On peut voir la salle depuis les tribunes en arrière qui accueillait la famille ou les journalistes, derrière une vitre, lors d’une visite du Space Center de Houston pendant le tour de visite appelé ‘’Level 9’’.
Parfois, on a le privilège de pouvoir y entrer et de s’asseoir à une des consoles de cette salle historique.



Le MCC est aussi le Mission Control de l’ISS depuis 1998.

La première salle s’appelait Salle SVO (Special Vehicles Operation Room), puis la FCR Bleue a pris le relais juqu’en 2006 avant d’être remplacée par la FCR-1 entièrement rénovée et dédiée à l’ISS.

Le 14 avril 2011, le MCC a été rebaptisé Christopher C. Kraft Mission Control Center en hommage au premier Flight Director Chris Kraft, qui est aussi le ‘’père’’ de Mission Control (un prochain article lui rendra hommage).

(Chris Kraft lors de la cérémonie / crédit : NASA)
 
Il faut savoir aussi que des salles de secours se trouvent aussi au KSC, à Huntsville, au Marshall Space Flight Center et au Goddard Space Flight Center. N’oublions pas que Houston se trouve dans un état à haut risque de tornades.

 
La répartition des consoles

Mercury
Lors des vols Mercury, les missions étaient de courtes durées et la cabine Mercury était relativement simple à gérer, ce qui explique la ‘’sobriété’’ du Mission Control d’alors.

Il ne fallait que 3 rangées de contrôleurs pour s’occuper de ces missions :

- Sur la 1ère rangée, se trouvait BOOSTER, le médecin, le Capcom, et Retro, Fido, Guido
- Sur la 2ème, il y avait EECOM (appelé Environmental à l’époque), le responsable Procédures de vol, le responsable Systèmes de vol, le responsable Réseau, et le Flight Director.
Lors des vols Mercury, il n’y avait qu’un Flight Director, qui était Chris Kraft (qui sera aidé par John Hodge lors du vol longue durée de Copper avec Faith 7).
- Sur la 3ème, se trouvaient des personnalités de la NASA et du programme en cours ainsi que du DoD. On trouvait aussi le PAO (Public Affairs Office) qui était la voix de la NASA pour le public et les médias.

A l’époque, Walt Williams, directeur des Opérations et Shorty Powers en tant que PAO, étaient présents dans cette 3ème ligne.


 
Gemini à Apollo-Soyouz

A partir de Gemini 4, les MOCR possédaient 4 rangées :

- Sur la 1ère, baptisée ‘’the Trench’’ (la tranchée) par le Retro John Llewellyn, se trouvait BOOSTER, Retro, Fido et Guido.
- Sur la 2ème, il y avait le médecin, EECOM, et le Capcom d’un côté, et plusieurs contrôleurs surveillant les éléments du lanceur, d’Agena, des capsules Gemini, Apollo, Skylab et ASTP de l’autre : c’était par exemple INCO, Egil, Telmu, etc…).
- La 3ème comprenait le PAO, Procédures, FAO (Flight Activities Officer) ainsi que le Flight Director et son adjoint.
- La 4ème était composée du Directeur du Johnson Space Center, du Directeur des Opérations de vol, du Chef des astronautes et d’un officier du DoD).

C’est à partir de cette époque qu’il y eu plusieurs Flight Director qui avaient chacun une équipe de contrôleurs de vol. Chaque équipe avait un nom, de couleur (Or, Blanche, Noir, Marron, etc …/ cela fera l’objet d’un prochain article).

(Les 4 premiers Flight Directors : Glynn Lunney, John Hodge, Gene Kranz et Chris Kraft)
 
Navettes, ISS

Il y avait et il y a 5 rangées de 3 consoles :

- 1er rangée : ADCO, THOR, FALCON
- 2ème rangée : ECLES (prononcer Eecklis) et ROBO
- 3ème rangée : ODIN, ACO (si amarrage navette) ou CIO, Ops Plan
- 4ème rangée : CATO, Vol, Flight Director, Capcom
- 5ème rangée : RIO, EVAN VVO, FDO et Médecin

Le PAO se trouve au fond à droite derrière le médecin

(Le président Ronald Reagan au MCC parlant avec l'équipage de STS-2)

 (Crédit Photos : Stéphane sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace sauf mentions contraires)