Un café dans l'espace
Les aventures d'un astronaute français
Dans quelques jours, le nouveau livre de Michel Tognini Un café dans l'espace - Les aventures d'un astronaute français sortira chez HumenSciences.
Après Explorateurs de l'espace, paru en 2019 (voir article et interview en cliquant ICI), c'est le 2ème ouvrage de Michel Tognini.
Astronaute français sélectionné en 1985 (cliquez ICI), Michel Tognini a volé deux fois dans l'espace, Soyouz TM-15 en 1992 et STS-93 en 1999. Il a passé en tout 18 jours 17 heures 45 minutes dans l'espace.
Avec cet ouvrage, il revient plus spécifiquement sur sa carrière de pilote et d'astronaute.
Mais au lieu que ce soit moi qui vous en parle, le mieux, c'est de laisser Michel Tognini le faire avec cette petite interview réalisée cette semaine.
Michel, peux-tu expliquer en quelques mots ce qu'est ce nouveau livre, et pourquoi l'as-tu écrit ?
C'est un livre sur l'Espace. A la différence du premier livre que j'avais écrit avec l'astrophysicienne Hélène Courtois, ce livre a été écrit surtout autour de mon expérience, de mes vols dans l'espace, de ma jeunesse, du futur.
Des avis sur plusieurs points qui sont liés à ce qu'on appelle aujourd'hui le New Space.
Tu as volé sur Soyouz et sur la navette spatiale - quelles différences au décollage et au retour sur Terre ?
Le décollage en Soyouz est assez progressif. L'accélération va monter à 4g environ de façon souple et progressive.
Pour la rentrée atmosphérique en Soyouz, l'accélération va monter vers 5g environ. Une fois le parachute ouvert, nous descendons sur le Kazakhstan pour un atterrissage qui sera assez dur. Le facteur de charge monte à environ 15g en moins d'une seconde lorsque l'on touche le sol.
Au contraire, lors d'un décollage de navette spatiale américaine, le facteur de charge s'établit très rapidement. Et se limite à 3g en réduisant les facteurs cryogéniques entre T+30 sec et T+90 sec.
Pour le reste du vol, la rentrée atmosphérique est très souple, on prend 1,5g pendant cette rentrée atmosphérique avec la navette. Et l'atterrissage est très très doux. Comme l'atterrissage d'un avion de ligne.
Tu as été pilote de chasse, pilote d'essais - quel a été ton avion préféré ?
J'ai beaucoup aimé les vols sur Mirage F1 et aussi Mirage 2000.
Comment rester motivé, car une fois sélectionné l'attente pour le vol peut-être longue (1985-1192 = durée pour le vol de Michel Tognini) ? Et aussi très longue pour un 2ème vol (1992-1999) ?
Dans ce métier d'astronaute, on reste motivé, car on sait que l'on va vivre une expérience unique. C'est l'unicité de l'expérience qui permet de rester motivé. J'avais un camarade russe qui a attendu 20 ans avant de faire son premier vol. C'est l'exemple de la motivation extrême. Et son vol a été très réussi.
Que dirais-tu à un jeune qui voudrait faire une carrière d'astronaute ?
Si un jeune veut devenir astronaute, je lui conseille d'étudier le plus possible. De manière à obtenir un diplôme d'une grande école, ou bien devenir pilote de chasse et pilote d'essais comme moi-même, et aussi faire des activités physiques : du sport, et une activité opérationnelle au choix. Ainsi, il pourra se présenter à la sélection avec un bon bagage intellectuel et aussi une preuve qu'il saura résister au stress.
Et ne pas oublier :
<< Gradatim ferociter >> Pas à pas, chaque jour, férocement.
Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
Space Quotes - Souvenirs d'espace
Remerciements : Michel Tognini
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