Il effectue une seule mission spatiale à bord de Aurora 7 le 24 mai 1962.
Pilote d'essais de l'US Navy et Aquanaut, il entre à la NASA en 1959. Il quitte celle-ci en 1967.
En tant qu'Aquanaut, il participe au programme Sealab II.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont For Spacious Skies, qui est sa biographie, écrite en collaboration avec sa fille Kris Stoever.
Interview réalisée en 2009 à Autographica.
(Merci encore à David Shayler pour avoir permis celle-ci de se faire)
Comment avez-vous vécu le décollage de Aurora 7 ?
Une préparation importante lors de l’entrainement a été la gestion du stress, car personne ne savait réellement comment aller se comporter l’homme dans l’espace.
Le plus impressionnant a été le décollage… Sensation importante d’énergie et de puissance au décollage…
Il n’y a pas eu de grosse surprise car tout avait été pensé et répété en simulateur…
Instant 0 / Décollage / 8g puis apesanteur 0g / Rentrée atmosphérique / 8g
La seule chose que le simulateur ne pouvait pas simulé, c’était le retour…
Beaucoup de vos collègues astronautes ont utilisé une montre spéciale pour leur(s) vol(s), type Omega, Breitlling… Qu’elle a été votre préférence ?
Pour moi, je continue d’utiliser depuis la 2nde guerre mondiale la montre spéciale conçue pour les pilotes de l’Australian Air Force (rires…)
Avez-vous un souvenir à nous raconter en tant qu’Aquanaut ?
Une des raisons de mon recrutement a été le fait que j’étais pilote et Aquanaut…
Je participais avec la NASA au développement de méthodes d’entrainement en eau pour les EVA.
J’ai eu la chance de travailler avec Jacques-Yves Cousteau car celui-ci voulait utiliser du matériel spécial, mais n’avait pas d’argent pour le développer. La NASA essayait donc son matériel.
J’ai adoré le film de Cousteau ‘’Silent World’’. C’est pour moi ‘’une véritable ode à la nature’’.
Le programme Sealab qui était un programme militaire de la Navy, existe encore de nos jours sous une forme civile : c’est le NEEMO
Le principe est le transfert de technologie :
Navy vers la NASA
N’y a-t-il pas eu des tensions, une compétition entre vous, pour savoir qui serait le premier du groupe Mercury à partir dans l’espace ?
Nous n’étions pas les premiers dans l’espace, mais les russes ne sont pas allés sur la Lune
(We haven't win the race… but the russians loose the race…)
Peu importe qui allait être le premier d’entre nous, l’essentiel était d’y aller avant les russes…
Si Alan Shepard avait été le premier homme dans l’espace, y aurait-il eu une course à la Lune quand même ?
Oui, car le projet était lancé, et que malgré tout, Kennedy avait compris le message…
Seule une société libre pouvait y arriver… La course à la Lune a été un échec pour les russes car c’était une dictature…
On parle beaucoup des chinois… Mais ce sera très très difficile pour eux aussi d’aller sur la Lune, ou même d’être en position de leader, car ce n’est pas un pays libre…
Que pensez-vous du fait que Chuck Yeager n’est pas été sélectionné par la NASA comme astronaute ?
Ce n’était pas juste mais c’était les directives d’Eisenhower. Les futurs astronautes devaient avoir un diplôme universitaire. Yeager n’en avait pas…
Mais Yeager, de par son caractère, était au-dessus de cela… Ce qui l’a aidé à supporter le fait de ne pas avoir été sélectionné.
Avez-vous un avis quand au fait, que des rumeurs, attribuent à Alan Shepard, le retrait de Gordon Cooper du Programme Apollo ?
Je ne crois pas que Shepard ait ‘’viré’’ Cooper (Apollo 10) pour prendre sa place.
Mais je dois dire que je n’étais plus dans les bureaux de la NASA à cette époque. J’avais quitté la NASA depuis quelques années… (sourire)
Auriez-vous une anecdote au sujet du programme Mercury ?
Je n’en ai pas parlé très souvent… En voici une intéressante…
La Navy, par l’intermédiaire de Sealab, avait commencé à ébaucher un projet de système anti-attaque de requins…
Lors du splashdown, un système de fusée pyrotechnique, sous la capsule, dégageait une partie du bouclier. Puis des barbelés se déployaient autour de la capsule avec un courant électrique les parcourant ainsi qu’un produit répulsif…
J’ai vu les projets, mais c’est tout. Cela n’a jamais été fait, ni essayé, sauf le produit répulsif… répulsif aussi pour l’astronaute (rires…)
Quel message avez-vous pour l’avenir de l’exploration spatiale et notamment de voir un jour l’homme sur Mars… ?
Je paraphraserai le Président Kennedy…
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