En ce jour du 99ème anniversaire de la création du NACA - National Advisory Committee for Aeronautics, 3 mars 1915, rencontre avec le pilote d'essais George E. Cooper, 98 ans, ancien pilote d'essais du NACA, et plus ancien pilote d'essais encore en vie aux Etats-Unis.
George E. Cooper est un ancien pilote de chasse de la Seconde Guerre Mondiale, crédité de 4 victoires en combat aérien.
Il obtient ses ailes de pilote en 1943 et est affecté dans la '' 9th US Army Air Force'' (USAF n'existait pas encore) dans le nord de l'Angleterre où il pilote des P-47 Thunderbolt en mission de protection des bombardiers qui volent au-dessus des territoires ennemis.
Le 6 juin 1944, il participe comme pilote de soutien aux troupes américaines du Débarquement.
Il sera ensuite affecté en France en juillet, près de Bayeux en Normandie dans un escadron basé à Tour-en-Bessin.
Fin août, son escadron est affecté près de Paris puis en Belgique.
Il effectue durant sa carrière de pilote de chasse, 81 missions.
Le 8 mai 2012, le Consul Général de France à San Francisco, Romain Serman, lui remet au nom du Président de la République Nicolas Sarkozy, les insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur (ainsi qu'à deux autres vétérans) ''pour rendre hommage à son courage et à sa valeur en venant défendre un peuple qu'il ne connaissait pas''.
(voir les photos en bas de l'article).
De retour aux Etats-Unis, il entre comme pilote d'essais au sein du NACA à Ames en Californie.
Il volera sur de nombreux prototypes et appareils expérimentaux pour lesquels il développera une méthode d'évaluation homme / machine qui fait encore autorité aujourd'hui : The Cooper Pilot Opinion Rating Scale qui devint par la suite The Cooper-Harper Handling Qualities Rating Scale.
En tant que pilote d'essais NACA, George E. Cooper a également contribué aux procédures de décollage et d'appontage des chasseurs à réactions de l'US Navy sur porte-avions. On peut même dire que l'aviation embarquée américaine lui doit énormément.
Après près de 30 ans au NACA, puis à la NASA, au Ames, il prend sa retraite et s'occupe d'un vignoble dans la Silicone Valley en Californie.
Compilation de trois interviews par courrier en 2009, 2012 et 2013.
Comment êtes-vous entré au NACA ?
A force de persuasion ! Après avoir été libéré du service actif, je suis rentré aux Etats-Unis en mars 1945, et je vivais à Foothills près du NACA Ames Center à Mountain View.
Avant la guerre, j'avais été diplômé en ingénierie aéronautique et travaillait pour Lockheed. Je connaissais un peu ce que faisait le NACA et je trouvais cela très intéressant.
J'ai donc demandé si un poste vacant était disponible et on m'a répondu qu'il n'y en avait pas. Quelques mois plus tard, le NACA ouvrait plusieurs postes de pilote d'essais et je fus accepté.
Comment définiriez-vous votre carrière de pilote d'essais au NACA ?
The Best Job in America
Combien d'avions, d'appareils avez-vous piloté ?
Environ 150 appareils ! C'était passionnant comme job !
Essentiellement des avions expérimentaux ou des nouveaux avions à tester...
Quels effets cela fait de voler à plus de Mach 1 tous les jours ou presque ?
Absolument fantastique ... Mon bureau était le ciel, et pour y aller, j'y allais à plus de 1 000 km/h.
Quel est votre avion préféré ?
Il y en a beaucoup que j'ai aimé piloter comme le P-47 Thunderbolt bien sûr, le Douglas XSB2D, etc ...
Mon avion préféré est sans conteste le F-86 Sabre. C'était un avion magnifique !
Je l'ai testé dans toutes les positions possibles et imaginables ...
En 1958, le NACA devient la NASA. Quels souvenirs avez-vous de votre collaboration au programme spatial ?
J'ai beaucoup travaillé pour le programme Mercury, sur les procédures de rentrée dans l'atmosphère et l'entraînement de ces procédures sur les simulateurs et les centrifugeuses pour les astronautes - qu'ils puissent diriger les capsules dans toutes les positions : Eyeballs up, down, In, out.
J'ai aussi beaucoup travailler sur le SST (Super Sonic Transport de Boeing / Version américaine du Concorde = ndlr), sur le simulateur de vol, à aider à développer le cockpit, avant que le programme ne soit abandonné.
(Collection Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
Il obtient ses ailes de pilote en 1943 et est affecté dans la '' 9th US Army Air Force'' (USAF n'existait pas encore) dans le nord de l'Angleterre où il pilote des P-47 Thunderbolt en mission de protection des bombardiers qui volent au-dessus des territoires ennemis.
Le 6 juin 1944, il participe comme pilote de soutien aux troupes américaines du Débarquement.
Il sera ensuite affecté en France en juillet, près de Bayeux en Normandie dans un escadron basé à Tour-en-Bessin.
Fin août, son escadron est affecté près de Paris puis en Belgique.
Il effectue durant sa carrière de pilote de chasse, 81 missions.
Le 8 mai 2012, le Consul Général de France à San Francisco, Romain Serman, lui remet au nom du Président de la République Nicolas Sarkozy, les insignes de Chevalier de la Légion d'Honneur (ainsi qu'à deux autres vétérans) ''pour rendre hommage à son courage et à sa valeur en venant défendre un peuple qu'il ne connaissait pas''.
(voir les photos en bas de l'article).
De retour aux Etats-Unis, il entre comme pilote d'essais au sein du NACA à Ames en Californie.
Il volera sur de nombreux prototypes et appareils expérimentaux pour lesquels il développera une méthode d'évaluation homme / machine qui fait encore autorité aujourd'hui : The Cooper Pilot Opinion Rating Scale qui devint par la suite The Cooper-Harper Handling Qualities Rating Scale.
En tant que pilote d'essais NACA, George E. Cooper a également contribué aux procédures de décollage et d'appontage des chasseurs à réactions de l'US Navy sur porte-avions. On peut même dire que l'aviation embarquée américaine lui doit énormément.
Après près de 30 ans au NACA, puis à la NASA, au Ames, il prend sa retraite et s'occupe d'un vignoble dans la Silicone Valley en Californie.
Compilation de trois interviews par courrier en 2009, 2012 et 2013.
Comment êtes-vous entré au NACA ?
A force de persuasion ! Après avoir été libéré du service actif, je suis rentré aux Etats-Unis en mars 1945, et je vivais à Foothills près du NACA Ames Center à Mountain View.
Avant la guerre, j'avais été diplômé en ingénierie aéronautique et travaillait pour Lockheed. Je connaissais un peu ce que faisait le NACA et je trouvais cela très intéressant.
J'ai donc demandé si un poste vacant était disponible et on m'a répondu qu'il n'y en avait pas. Quelques mois plus tard, le NACA ouvrait plusieurs postes de pilote d'essais et je fus accepté.
Comment définiriez-vous votre carrière de pilote d'essais au NACA ?
The Best Job in America
Combien d'avions, d'appareils avez-vous piloté ?
Environ 150 appareils ! C'était passionnant comme job !
Essentiellement des avions expérimentaux ou des nouveaux avions à tester...
(Aux commandes d'un F-80) |
(Avec le X-4) |
Absolument fantastique ... Mon bureau était le ciel, et pour y aller, j'y allais à plus de 1 000 km/h.
Quel est votre avion préféré ?
Il y en a beaucoup que j'ai aimé piloter comme le P-47 Thunderbolt bien sûr, le Douglas XSB2D, etc ...
Mon avion préféré est sans conteste le F-86 Sabre. C'était un avion magnifique !
Je l'ai testé dans toutes les positions possibles et imaginables ...
En 1958, le NACA devient la NASA. Quels souvenirs avez-vous de votre collaboration au programme spatial ?
J'ai beaucoup travaillé pour le programme Mercury, sur les procédures de rentrée dans l'atmosphère et l'entraînement de ces procédures sur les simulateurs et les centrifugeuses pour les astronautes - qu'ils puissent diriger les capsules dans toutes les positions : Eyeballs up, down, In, out.
J'ai aussi beaucoup travailler sur le SST (Super Sonic Transport de Boeing / Version américaine du Concorde = ndlr), sur le simulateur de vol, à aider à développer le cockpit, avant que le programme ne soit abandonné.
(George E. Cooper entouré du journaliste Arthur Godfrey et du Directeur du Ames Smith DeFrance) |
(Rencontre avec une oie sauvage en F-94C-1 Starfire) |
(Collection Stéphane Sebile / Space Quotes - Souvenirs d'espace)
(Remise de la Légion d'Honneur au Consulat de France / Crédit : Consulat de France)
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