Neil Armstrong vient de nous quitter aujourd'hui des suites de complications cardiaques après qu'il eut été opéré du coeur en début de mois.
Il avait 82 ans.
Neil Armstrong devient le premier homme à marcher sur la Lune le 20 juillet 1969 lors de la mission Apollo 11.
Le message de la famille de Neil Armstrong :
"la prochaine fois que vous irez à l'extérieur par une nuit claire, et que vous verrez la Lune vous sourire, pensez à Neil Armstrong et faite lui un clin d’œil"
Nous fêtons cette année le vingtième
anniversaire du Festival Jules Verne.
En 1991, Jean-Christophe Jeauffre et
Frédéric Dieudonné, deux jeunes passionnés d’aventures et de découvertes, créent l’association Jules Verne Aventures.
Cette association est dédiée au cinéma, à l’exploration, à l’éducation et à l’aventure.
En 1992, sous le parrainage du
Commandant Cousteau, Jean-Christophe Jeauffre et Frédéric Dieudonné, créent le
Festival Jules Verne.
Ce festival, dédié à l’aventure, à l’exploration,
à la nature, à l’homme, est un des plus importants et prestigieux festival au
monde. Il se déroule chaque année depuis 20 ans, à Paris, et depuis 2006, il se
déroule aussi à Los Angeles, en plus de Paris.
Depuis près de 10 ans, le Festival Jules
Verne à Paris se déroule au Grand Rex.
Depuis sa création, plusieurs dizaines d’invités
prestigieux, tant du monde du cinéma, de la télévision, du monde scientifique,
sportif, du monde de la nature, de la musique, etc… sont venus au Festival, partager avec le
public, leurs émotions, leur travail, …
(Jean-Christophe Jeauffre et Frédéric Dieudonné entourant les astronautes Jean-Jacques Favier, Buzz Aldrin, Claudie et Jean-Pierre Haigneré, Jean-François Clervoy et Patrick Baudry lors du Festivel Jules Verne 2009)
Le Festival Jules Verne est un véritable
succès populaire, mais plus encore, … une véritable institution de partage, de
savoir, de connaissance, de protection de la nature, d’exploration … Cela est
dû à deux hommes qui ont cru en leurs rêves …
Célébrer avec le
public vingt ans d'une aventure passionnante, c'est célébrer l'esprit de Jules
Verne : optimisme et imagination. Et ce n'est qu'un début !"
Jean-Christophe
Jeauffre
et Frédéric Dieudonné Fondateurs de JVA
Tout sur l’association
Jules Verne Aventure et le Festival Jules Verne
Interview de Jean-Christophe Jeauffre et de Frédéric Dieudonné, créateurs
du Festival Jules Verne
Interview réalisée en août
2012
Qu’est-ce qui
vous a poussé à créer ce festival ? Comment avez-vous surmonté les obstacles
lors de la création, car je pense, que cela n’a pas été facile au début ? Jean-Christophe
Jeauffre : L'envie d'explorer et de faire voir la Terre aux
jeunes. Les obstacles se surmontent facilement lorsqu'on est
jeune et innocent, car on ne les voit pas, on se contente de les franchir. C'est ce qu'il faut pour être un explorateur, franchir
les difficultés avec une certaine naïveté et beaucoup d'enthousiasme.
Frédéric
Dieudonné :
Le goût de l'aventure et de la nature, et l'envie de le partager avec le plus
grand nombre, dans le cadre d'un événement mêlant rencontres, documentaires et
cinéma de fiction.
Pour surmonter les obstacles, il nous a fallu de la
patience et de la ténacité, mais surtout, beaucoup de passion. Et c'est cette sincérité qui a souvent séduit, non
seulement le public, mais aussi les personnalités (le commandant Cousteau,
Georges de Caunes, Charlotte Rampling, Buzz Aldrin, Jean-Pierre Jeunet, etc.)
et les partenaires qui ont bien voulu soutenir notre projet dès l'origine.
Parmi les grands thèmes du
Festival, il y a l’espace, l’exploration spatiale… Vous rappelez-vous depuis
quand l’espace vous attire ?
Jean-Christophe
Jeauffre :
Depuis que je regarde les étoiles dans le ciel la nuit et que je me demande ce
qui se passe, si loin, dans ces mondes qui brillent et nous font signe...
Frédéric
Dieudonné :
Depuis ma découverte, à l'âge de six ans, des albums de Tintin L'Étoile
mystérieuse (mon préféré), Objectif Lune et On a marché sur la
Lune.
J'étais fasciné par la météorite qui s'écrase dans
l'océan et forme un îlot sur lequel Tintin vit une incroyable aventure !
Et
puis, la fusée de Tournesol, l'expédition imaginée des années avant Apollo
11... Je rêvais de connaître à mon tour l'apesanteur, je trouvais (et trouve
toujours) cette plongée dans l'inconnu absolument extraordinaire.
Je suppose que vous aimeriez
aller dans l’espace…mais pourquoi ?
Jean-Christophe
Jeauffre :
Oui, à condition de ne pas y errer sans but, et pour aller découvrir de
nouveaux mondes, de nouveaux peuples.
Frédéric
Dieudonné :
Je ne souhaiterais y aller que dans un but précis et utile, pas en simple
touriste ou spectateur.
Mais je suppose que ce sera dans une autre vie, car je
ne suis pas astronaute !
Pensez-vous qu’il soit
important que l’Homme soit dans l’espace, aille dans l’espace, explore
l’Univers ? Jean-Christophe
Jeauffre :
L'Homme a toujours été dans l'espace, sur un vaisseau tournoyant, flottant.
Maintenant,
il doit songer sérieusement à voir ce qu'il y a au-delà de son vaisseau-mère,
pour y chercher les origines de la vie, et vivre sa destinée naturelle
d'explorateur.
Frédéric
Dieudonné :
Oui, à condition de respecter le monde, voire les mondes qui nous entourent, et
ne pas considérer le milieu intersidéral comme sa propriété, ce qu'il a
malheureusement tendance à faire dès qu'il débarque dans un territoire nouveau
!
La Terre elle-même n'appartient pas à l'Homme, loin
s'en faut ! Ce serait plutôt le contraire, et nous sommes là aussi pour le
rappeler.
Quel est votre
‘’meilleur’’ souvenir spatial que vous ayez eu lors du Festival Jules Verne ? Jean-Christophe
Jeauffre : La rencontre avec Buzz Aldrin en 1998 au Festival.
Un rêve d'enfant et aussi une mission évidente de
partage avec le public français qui n'avait pas vraiment eu une telle occasion. Rencontrer l'un des 2 premiers qui ont marché sur la
lune, c'est encore plus fort que de rencontrer Christophe Colomb et bien mieux
que Madonna !
(Buzz Aldin et Jean-Christophe Jeauffre lors du Festival Jules Verne 2009)
Frédéric
Dieudonné :
Le quarantième anniversaire des premiers hommes sur la Lune en 2009, avec Buzz
Aldrin pour invité d'honneur, et le concert dirigé par John Scott à cette
occasion, sur les images du Voyage dans la Lune de Georges Méliès
(1902).
(Buzz Aldrin en 2009 ''conduisant'' l'orchestre de John Scott)
(John Scott, Buzz Aldrin lors du Festival Jules Verne 2009)
Quel est pour vous, le plus
bel objet spatial (cela peut être un objet, un appareil, une étoile, astre,
etc…) ?
Jean-Christophe
Jeauffre :
Je dirais La Terre en premier. En second, la fusée qui ira à la vitesse de la
lumière et nous permettra enfin de voir l'invisible.
Frédéric
Dieudonné :
C'est d'une grande banalité, mais pour moi, cela reste la Lune, notre satellite
naturel. Pleine, rousse, éclipsée ou en croissant, jamais tout à fait la même,
jamais tout à fait une autre, de jour comme de nuit, sous toutes les latitudes,
je peux la contempler des heures sans jamais m'en lasser.
Je trouve toujours aussi fascinant que douze hommes
aient passé quelques heures sur place et soient revenus pour nous raconter
l'histoire.
Karol J. Bobko est un ancien pilote de
chasse et pilote d’essai de l’US Air Force.
En 1966, il est sélectionné dans le
Groupe 2 du programme MOL (Programme Militaire dérivé de Gemini). Suite a l’annulation
du programme en 1969, il rejoint la NASA la même année avec une grande partie
des pilotes-astronautes sélectionnés pour le programme MOL dans le Groupe 7 de
la NASA.
Il sera le pilote de la mission STS-6 (1er
vol de Challenger) et Commandant des missions STS-51D et STS-51J (1er
vol d’Atlantis).
Il quitte la NASA en 1989.
Interview réalisée à l’Udvar-Hazy Space
Center de Chantilly le 19 avvril 2012
Vous souvenez-vous à quand remonte votre
passion pour les avions ?
Je ne m’en souviens pas
exactement ! Mais j’ai toujours aimé les avions !
En tant que pilote d’essai, vous êtes
sélectionné par l’US Air Force pour le programme MOL. Y avait-il une différence
entre être astronaute USAF et astronaute NASA ?
Pas réellement. Tout était presque
similaire : Entrainement, formation, etc.. mais seules les missions
prévues n’étaient pas les mêmes. La NASA et l’USAF travaillaient déjà
ensembles. Mais la grosse différence, c’est que nous ne devions pas en parler…
(rires) !
Quelle a été votre réaction à l’annonce
de l’annulation du Programme MOL. Comment avez-vous intégré la NASA ?
Une réelle surprise !
Après cela, j’avais le choix. Continuer
ma carrière de pilote d’essai ou bien continuer à me former.
J’ai donc décidé
de continuer à prendre des cours pour être un meilleur pilote d’essai.
J’ai
demandé par la suite à la NASA s’il comptait intégrer les astronautes MOL dans
le corps des astronautes. Cela n’a pas été simple. La NASA ne voulait pas au
début. Trop d’astronautes.
Mais cela a fini par ce faire !
Saviez-vous déjà pour quel
programme ? Car Apollo venait d’être amputée de ses trois dernières
missions.
Oui. Au début, on parlait de station
spatiale et de la navette spatiale. Mais pour qu’il y ait navette, il fallait
une station. Je me suis donc retrouvé affecté au programme Station Skylab.
Avec la réduction de budget, on a adapté
le programme Skylab à partir d’Apollo. J’ai participé aux tests fait dans le cadre
d’un pré-programme …
Le programme SMEAT … (ndlr = Skylab Medical Experiments Altitude Test)
… Oui, c’est cela !
(Enveloppe signée par les 3 astronautes de la mission de simulation SMEAT)
Dans quel état d’esprit étiez-vous avant
le décollage de votre première mission STS-6 ? Vous sentiez-vous anxieux ?
Nerveux ? Vous alliez piloter le premier vol de Challenger !
Très excité ! On a entendu tellement de
gens nous raconter leurs impressions, que l’on est pressé de les vivre
aussi !
Beaucoup de vibrations ! Je m’en
souviens. Un décollage rapide, très rythmé, très intense !
Très content d’être le pilote de ce
premier vol de Challenger !
A quoi avez-vous pensé durant le
vol ? Avez-vous eu le temps de regarder la Terre ?
Très concentré ! Beaucoup de
travail, notamment lors de l’EVA (ndlr = Musgrave et Peterson deviennent les
premiers astronautes à effectuer une EVA depuis la navette). J’avais la
responsabilité de m’occuper des combinaisons.
J’ai essayé un maximum de pouvoir
regarder la Terre dès que je le pouvais.
(La première EVA depuis une navette signée par Story Musgrave et Don Peterson)
Avez-vous rencontré des problèmes
pendant le vol ? Comment les avez-vous résolus ?
Pas de gros problème si ce n’est que le
Guidance Computer est tombé en panne – Ah, si, c’est un gros
problème…(Rires) !
Mais avec la procédure d’avoir 5
ordinateurs (1 + 4 =), cela a résolu le problème !
Comment s’est passé le retour ?
Tout s’est bien passé. Un peu de
lourdeur partout dans le corps au retour. Plus que je ne l’avais imaginé, mais
sans aucune incidence pour piloter Challenger au retour.
Etiez-vous content de rentrer ou
seriez-vous rester toute votre vie dans l’espace ?
J’étais content de rentrer. Cela a été
une mission très intense ! Mais aussi très excité à l’idée de pouvoir
repartir.
D’ailleurs, je me suis dis que si je repartais, il fallait que j’en
profite plus. J’ai donc soigneusement préparé mes futures missions afin d’en
profiter un maximum !
Le 11 août 1962, la capsule Vostok 3 s'élançait depuis le cosmodrome de Baïkonour.
A son bord, le cosmonaute Andrian Nikolaïev.
(Carte signée par Andrian Nikolaïev / Cachet commémoratif 1 an)
(Carte signée par Andrian Nikolaïev - 1er Jour du timbre Tchécoslovaquie)
Le lendemain, le 12 août, Pavel Popovich décollait à bord de la capsule Vostok 4.
(Carte signée par Pavel Popovich)
(Carte signée par Pavel Popovich - 1er Jour du timbre Tchécoslovaquie)
Les soviétiques réalisent une ''première'' très médiatique. En effet, les deux vaisseaux vont se croisés à moins de 5 km de distance, que les russes n'hésiteront pas à proclamer comme le premier rendez-vous spatial de l'histoire.
En fait, les deux capsules Vostok étaient totalement automatisées et non pilotables manuellement. C'est donc seulement une réussite balistique.
(1er Jour Série URSS signée par Andrian Nikolaïev et Pavel Popovich)
La seule véritable première que réalisera Nikolaïev sera la réalisation d'un film couleur de la Terre filmé de l'intérieur de la capsule.
Après 3 jours et 22 heures de vol, Vostok 3 touchera le sol et Nikolaïev aussi (qui revenait sur terre en parachute comme les deux premières missions Vostok). Popovich reviendra de la même manière 7 minutes plus tard ! à quelques kilomètres de distance !
Après plus de 8 mois de voyage, la sonde MSL (Mars Science Laboratory) et son Rover Curiosity sont arrivés vers la planète Mars.
Très tôt ce matin, le Rover de 900 kg a été largué et s'est posé à 07h31 sur le sol martien.
(La joie de l'équipe MSL au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena lors de la confirmation du pser de Curiosity)
(La première photo prise par Curiosity peu de temps après son atterrissage - Hazcam gauche)
Si tout continue d'aller bien, il devrait être opérationnel pendant au moins deux ans.
Le JPL vient de publier cette incroyable vidéo où l'on peut voir l'atterrissage de Curiosity. Un assemblage de plusieurs dizaines de petites prises de vues d'un des appareils (MARDI).