Cet après-midi, au sein du Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, et en présence de Thierry Mandon, Secrétaire d'état en charge de ce ministère, l'astronaute français de l'ESA Thomas Pesquet a dévoilé le nom et le logo de sa mission - ce sera PROXIMA, le lancement étant prévu pour le 15 novembre 2016 avec l'américaine Peggy Whitson et Oleg Novitsky.
Etaient également présents, Johann-Dietrich Wörner, le directeur général de l'ESA, Jean-Yves Le Gall, Président du CNES, et les astronautes Frank De Winne et Thomas Reiter.
Le nom Proxima a été proposé par Samuel Planas, un jeune garçon de 13 ans originaire de Toulouse.
Le logo a été dessiné par une personne de l'ESA, Karen.
(Karen, créatrice du logo de la mission Proxima) |
Le nom, Proxima, a été choisi dans les quelques 1 300 propositions envoyées lors du concours organisé par l'ESA. C'est donc Samuel qui a gagné, non seulement le concours, mais surtout le choix de Thomas Pesquet.
<< Proxima est l'étoile la plus proche de notre soleil et donc en toute logique la première destination pour un voyage au-delà de notre système solaire >>, comme l'a expliqué Samuel lors de l'envoi de sa proposition.
Proxima s'inscrit aussi dans la tradition des noms des missions spatiales des astronautes français comme Aragatz, Antares, Altaïr, Andromède, Perseus, Cassiopée, ...).
Proxima fait également référence à la proximité et évoque l'idée que le spatial, les vols habités, et les expériences que mènent les astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale ont des retombées direct pour les êtres humains sur Terre.
Et on peut y voir le X comme une référence au 10ème (X) astronaute français dans l'espace que sera Thomas Pesquet.
Le logo évoque l'espace et l'exploration spatiale au-delà de l'orbite terrestre avec des traînées d'étoiles. On peut aussi y voir deux planètes ''stylisées'' qui représentent la Terre et la Lune mais aussi la Lune et Mars.
Le X représente, on vient de le voir, le 10ème astronaute français dans l'espace, mais aussi l'étoile Proxima Centauri, et également l'inconnu (x en mathématiques).
La Station Spatiale Internationale est représentée par trois lignes verticales qui dessinent son contour, et les trois couleurs associées représentent la Terre, la Lune et Mars, mais aussi le drapeau français.
Thomas Pesquet se dit << très heureux du nom et du logo de la mission qui rendent hommage aux astronautes français tout en reconnaissant l'héritage des vols habités précédents et en ouvrant des perspectives vers l'avenir >>.
Le jeune Samuel se verra récompenser par un patch qui sera allé dans l'espace lors de la mission de Thomas Pesquet.
Le Secrétaire d'état a remis un drapeau tricolore a Thomas Pesquet afin que celui-ci l'emporte dans l'espace - une copie de Charte de la COP21 devrait aussi être remis à Thomas Pesquet le mois prochain, remise certainement par le Président de la République lui-même.
<< Proxima est l'étoile la plus proche de notre soleil et donc en toute logique la première destination pour un voyage au-delà de notre système solaire >>, comme l'a expliqué Samuel lors de l'envoi de sa proposition.
Proxima s'inscrit aussi dans la tradition des noms des missions spatiales des astronautes français comme Aragatz, Antares, Altaïr, Andromède, Perseus, Cassiopée, ...).
Proxima fait également référence à la proximité et évoque l'idée que le spatial, les vols habités, et les expériences que mènent les astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale ont des retombées direct pour les êtres humains sur Terre.
Et on peut y voir le X comme une référence au 10ème (X) astronaute français dans l'espace que sera Thomas Pesquet.
Le logo évoque l'espace et l'exploration spatiale au-delà de l'orbite terrestre avec des traînées d'étoiles. On peut aussi y voir deux planètes ''stylisées'' qui représentent la Terre et la Lune mais aussi la Lune et Mars.
Le X représente, on vient de le voir, le 10ème astronaute français dans l'espace, mais aussi l'étoile Proxima Centauri, et également l'inconnu (x en mathématiques).
La Station Spatiale Internationale est représentée par trois lignes verticales qui dessinent son contour, et les trois couleurs associées représentent la Terre, la Lune et Mars, mais aussi le drapeau français.
Thomas Pesquet se dit << très heureux du nom et du logo de la mission qui rendent hommage aux astronautes français tout en reconnaissant l'héritage des vols habités précédents et en ouvrant des perspectives vers l'avenir >>.
Le jeune Samuel se verra récompenser par un patch qui sera allé dans l'espace lors de la mission de Thomas Pesquet.
Le Secrétaire d'état a remis un drapeau tricolore a Thomas Pesquet afin que celui-ci l'emporte dans l'espace - une copie de Charte de la COP21 devrait aussi être remis à Thomas Pesquet le mois prochain, remise certainement par le Président de la République lui-même.
(Remise du drapeau par Thierry Mandon à Thomas Pesquet) |
Après les discours de Jean-Yves Le Gall, de Thomas Reiter et Jan-Dietrich Wörner, Thomas Pesquet a expliqué le déroulement de son entraînement et a détaillé une partie des 55 expériences qu'il sera amené à conduire lors de son vol et il a répondu aux questions des représentants des médias présents cet après-midi.
Les principales expériences qui seront menées par Thomas Pesquet à bord de l'ISS
Le programme de recherche scientifique est important puisqu'il ne comprend pas moins de 55 expériences à ce jour sélectionnées. Il conduira des expériences proposées par l'ESA, le CNES, le CNRS, l'INSERM, le CEA-Leti, le CADMOS, le Medes, etc...
Cinq grandes thématiques vont se partagées ses expériences (quelques exemples) et qui auront des applications et retombées directes dans le domaine spatial mais aussi dans la vie de tous les jours sur Terre :
La physiologie humaine
La recherche en physiologie humaine dans l'espace permet d'étudier et de comprendre les mécanismes qui aident l'organisme à compenser les effets de la pesanteur.
Parmi les expériences de cette catégorie, il y aura l'utilisation de l'instrument Everywear qui est une sorte de tablette/iPad qui permettra de collecter et de transmettre les données sur la santé de l'astronaute. Développée par le CNES, l'INSERM et le Medes, elle utilisera des capteurs plus performants que ceux actuellement en service dans l'ISS.
Il sera aussi utilisé Echo (Echographe télé-opérable depuis la Terre) qui permettra à un médecin au sol de réaliser des échographies cardiovasculaires des astronautes à bord de l'ISS - l'appareil a été développée par le CNES et l'Agence Spatiale Canadienne.
Avec Energy, on surveillera aussi la nutrition pour déterminer la dépense énergétiques des astronautes et de permettre de prévoir à long terme les besoins alimentaires des astronautes (ce qui pourraient à terme aussi de limiter voir même de supprimer la dure épreuve journalière de sport actuellement obligatoire deux heures par jour à bord de l'ISS). L'expérience est menée par l'ESA et le CADMOS.
Il y aura aussi l'expérience GRIP-GRASP-Perspectives du CNRS, CNES, CADMOS et INSERM) qui doit permettre de mieux comprendre l'influence de la perception et de l'orientation dans un vol spatial, et de l'adaptation du système nerveux - et d'établir des contre-mesures.
Environnement spatial
AquaPad qui permettra de tester l'absence de contamination de l'eau de boisson à bord de l'ISS (par le CNES et bioMérieux).
Cassiss (Contamination des Surfaces Innovantes dans l'ISS) qui permettront de tester en apesanteur des revêtements de surfaces innovantes (biofilms) afin d'empêcher la prolifération de bactéries (par CNES, ENS Lyon et CEA-Leti). Cela pourrait être utiles aux milieux hospitaliers (et inhospitaliers).
EuCPAD (European Crew Personal Active Dosimeter). Opérés par le CADMOS et l'ESA, ces équipements permettront des mesures encore plus efficaces des radiations reçues par les équipages de l'ISS. L'expérience a déjà commencé avec la mission IrISS d'Andreas Mogensen en septembre dernier, et se poursuivra avec Tim Peake à partir de décembre.
Cette expérience sera complétée avec celle de DOSIS-3D (de l'ESA).
(EuCPAD / Crédit : ESA) |
Fluidics qui sera une expérience du CNES qui étudiera les ballottements des fluides mais aussi les phénomènes de turbulences en micropesanteur - les données recueillies seront très utiles notamment pour les satellites où les ballottements de fluides dans les réservoirs de ceux-ci deviennent néfastes pour la performance de la plateforme. Et l'expérience validera, ou non, les théories de turbulences d'ondes (par ENS Paris-Ulm).
Il y aura également une expérience et étude des propriétés thermophysiques de métaux en superfusion avec l'expérience EML.
Physique fondamentale
ACES (Atomic Clock Ensemble in Space) / Pharao (Projet d'Horloge Atomique par Refroidissement d'Atomes en Orbite) qui consistera à installer à l'extérieur de l'ISS un ensemble dont une horloge atomique à césium (Pharao) qui a pour tâche de mesurer avec encore plus d'exactitude le temps et de se ''frotter'' d'un peu plus près à la théorie de la gravitation d'Albert Einstein.
Cette horloge sera placée sur le module Columbus, et à la date d'aujourd'hui, il semblerait que ce sera un vaisseau japonais HTV qui l'amènera sur l'ISS.
Expériences Jeunesse et culturelles
La communication auprès des jeunes n'est pas oubliée et plusieurs expériences proposées par des lycées seront effectuées à bord de l'ISS. Il y aura, entre autres, une expérience sur la germination et la croissance des plantes (CERES), une expérience sur l'étude de la croissance enzymatique (CatalISS) et une expérience sur la croissance cristalline (CrISStal).
Une expérience créative entre Thomas Pesquet et l'artiste Eduardo Kac sera également effectuée - elle consiste en une oeuvre de papier uniquement réalisable dans l'espace (proposée par l'Observatoire de l'Espace et nommée Téléscope intérieur).
Il y aura également une initiative éducative avec Entraînez-vous comme un astronaute dont l'objectif est de promouvoir l'exercice et une alimentation saine.
(petite séance de dédicace des logos pour les officiels dont un pour Samuel, qui a proposé le nom de la mission) |
Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
Space Quotes - Souvenirs d'espace
(Crédit : ESA / Stéphane Corvaja) |
super reportage merci Stéphane
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