Ce mardi 8 juillet 2025, au siège de l'ESA à Paris, et a quelques mois de s'envoler 6 mois à bord de l'ISS, Sophie Adenot.
Sous l'impulsion originale de l'AJPAE (Association des Journalistes Professionnels de l'Aéronautique et de l'Espace), cette rencontre exceptionnelle a pu se faire, dans un planning ultra chargé pour Sophie Adenot (de passage à Paris juste 24 h avant de se rendre en Allemagne pour un entraînement poussé sur le module européen Columbus).
C'est donc une avec une petite quinzaine de représentants presse et médias (dont moi), que Sophie Adenot, des responsables du CNES et du CADMOS, de l'ESA, ont pu parler de la mission Epsilon et des expériences développées pour la mission par le CNES et le CADMOS (Centre d'Aide au Développement des activités en Micropesanteur et des Opérations Spatiales situé à Toulouse).
Je ne vais pas retranscrire intégralement les 90 minutes d'entretien que nous avons eu avec Sophie Adenot, ni les 60 minutes avec les responsables des expériences.
Pour Sophie, je prendrais quelques citations et extraits audio/vidéos (montez le son), et pour les expériences, voir en fin d'article 😉
"ça va être une aventure incroyable,
j'en rêve depuis toute petite''
Sophie Adenot sera la deuxième française en orbite et à aller à bord de la Station Spatiale Internationale, après Claudie Haigneré.
Sélectionnée en novembre 2022, Sophie est la première de sa sélection à voler pour une mission de 6 mois (quelques astronautes de réserve de la même sélection ont déjà volé mais pour quelques jours).
''je vis chaque jour comme un cadeau''
L'entrainement est long (l'entrainement de base a commencé en avril 2023), difficile - celui pour la mission proprement dite a commencé l'année dernière), et décollage est prévu au printemps 2026.
Vous savez déjà quel(s) objet(s) particulier(s) vous allez emmener avec vous ?
L'entraînement est constant et est fait avec et chez les nombreuses agences partenaires sur l'ISS : USA et NASA / Canada et CSA / Allemagne et ESA / Russie et Roscosmos / Japon et JAXA.
''la liste des tâches à accomplir
est très très longue''
''l'entraînement, il est à fond''
''il faut que le geste soit précis, efficace !''
''Astronaute, c'est plus qu'un métier,
c'est un mode de vie''
''une mission spatiale, c'est 100% de notre
temps, on y est a fond. C'est comme des
athlètes qui préparent les Jeux Olympiques''
''les journées d'astronaute commencent parfois
à 06h, parfois on a des journées entières
de simulation où on va simuler une journée
complète opérationnelle sur l'ISS,
on va faire des tâches différentes''
''quand on est dans une préparation de
mission spatiale on est 100% dans l'aventure !''
Le sport est très important pour Sophie Adenot
''dans tous les cas, même pour des journées
qui commencent à 06h, c'est le sport avant.
Même s'il faut que je me lève à 4h du matin,
ça commence toujours par au moins
90 minutes de sport !''
''les sorties extra-véhiculaires,
c'est vraiment l'aventure dans l'aventure''
''rien n'est laissé au hasard !''
Même si à ce jour aucune sortie extravéhiculaire n'est programmée lors de la mission de Sophie Adenot, celle-ci se prépare néanmoins à en faire au cas où.
L'entraînement en piscine, à Houston avec une maquette à l'échelle 1, est exigeant, très physique (des plongées jusqu'à plus de 6h.
'' ce à quoi nous sommes formés en piscine,
c'est la mémoire musculaire ! C'est un peu
comme quand on entre dans une pièce qu'on
connaît bien, on allume le bouton de la lumière
instinctivement, sans y réfléchir, on sait
exactement où il se trouve, le geste est précis.
Tous les gestes qu'on doit faire en sortie
extra-véhiculaire, c'est pareil, il faut qu'ils
soient précis, efficaces. La maquette à
l'échelle nous permet d'obtenir cette efficacité''
''oui, à un moment donné, la peur viendra !''
''mais au quotidien de l'entraînement,
il n'y a pas de peur parce qu'on est concentré
sur l'apprentissage des procédures''
Sophie Adenot a parlé de cette peur avec d'anciens astronautes afin de s'y préparer du mieux possible. ''cette peur sera balayé par l'excitation de l'approche du décollage''
''j'imagine qu'au moment où le Liftoff
sera prononcé, il y aura un
tonnerre de joie partagée''
Ce sont certainement les procédures médicales et de soins ds'urgenceà l'entraînement qui lui ont parues les plus impressionnantes, nous a t-elle confiée. Pilote d'essais d'hélicoptère, elle était bien plus familiarisée avec les procédures techniques que médicales, comme se faire à elle-même une prise de sang 😉
''lorsque j'ai vu sur mon planning
Procédure Dentaire, je ne pensais pas
à apprendre à arracher une dent''
''les capacités d'adaptation et de progression
de l'être humains sont incroyables''
LES EXPERIENCES
Le CNES et le CADMOS ont, comme avec chaque mission d'un français dans l'espace, prévu des expériences françaises spécifiques pour être réalisées à bord de l'ISS.
Bien que toutes ne soient pas encore entièrement ''prêtes'' à ce jour, et que Sophie n'a pas encore commencé à s'entrainer dessus pour les manipuler à bord de l'ISS, le programme est totalement défini et Remi Canton, responsable des vols habités au CNES, ainsi que quasiment tous les chefs de projets de ces expériences (une vingtaine de personnes quand même réunies ensemble ici à l'ESA) nous ont présentés ces expériences françaises.
<< on a un premier volet sur les connaissances scientifiques via des expériences en physiologie notamment. On a trois expériences qui sont plutôt pour valider les technologies pour préparer l'exploration habitée pus lointaine. >> nous explique t-il.
Des objectifs spécifiques
La mission Epsilon avec ses nouvelles expériences françaises répondra à 3 objectifs spécifiques :
Sciences de la vie (physiologie)
Améliorer les connaissances, en particulier la physiologie, un domaine d'expertise du CADMOS.
Qualifier les nouvelles technologies pour préparer l'avenir de l'exploration spatiale habitée, notamment vers la Lune et Mars.
Expériences : MatISS-4 / MultISS / EuroSuit
Education
Impliquer la jeunesse dans l'aventure spatiale à travers une expérience éducative visant à susciter leur intérêt pour les carrières scientifiques et techniques.
Expérience : ChlorISS
Entrons un peu plus en détail sur les 7 expériences développées par le CADMOS pour le CNES. :
EchoFinder
C'est une expérience d'échographie autonome, er sans aide et extérieure ni guidage depuis la Terre. Une sorte de catalogue de ''prises de vue'' des organes de l'astronaute sera effectué avant le vol, et ainsi grâce à l'intelligence artificielle et la réalité augmentée, l'astronaute pourra en temps réel et en direct effectuer des échographies. Cette expérience entre de le cadre du développement de technologies pour de futures missions lunaires et martiennes (ou les délais de communications restreindront drastiquement le direct avec la Terre, et donc, il faudra une autonomie renforcée des équipages).
Les applications futures d'utilisation pourront aussi être terrestres (déserts médicaux, sous-marins, et autres).
Cette expérience est développée par l'Inserm/UniCaen, le CHU Caen Normandie et le MEDES.
Physiotool
Là aussi, l'objectif est de valider du matériel pour de futures missions habitées, avec un dispositif ''autonome'' de contrôle des fonctions physiologiques d'un astronaute en temps réel sur la durée (une journée de travail par exemple).
Des capteurs ambulatoires et synchronisés permettront de mesurer simultanément le pouls, la pression artérielle, la fréquence respiratoire, la saturation en oxygène dans le sang.
D'autres capteurs neurosensoriels seront utilisés pour des mesures de phase cognitive par exemple.
Cette expérience esr développée par l'Université et le CHU d'Angers, Artinis, Somnomedics et le MEDES.
Echo-bones
Cette expérience sera menée avant et après la mission, au sol. Il s'agit de mesurer la densité osseuse et le flux sanguin des os d'un astronaute après une mission de six mois en apesanteur. Pour ce faire, ce sera le tibia qui sera étudié grâce à une nouvelle sonde matricielle qui réalisera des échographies permettant de voir l'évolution de l'os durant un vol prolongé. Les applications pourraient être aussi terrestres.
Expérience développée par l'Inserm, Imasonic, l'Hôpital d'Angers, l'Université de Delf (Pays-Bas)et le MEDES.
MatISS-4
C'est la dernière évolution de l'expérience MatISS qui avait développée et conçue pour la mission Proxima de Thomas Pesquet en 2016 (son 1er vol). Elle a toujours pour objectif de concevoir des matériaux anti-microbiens, d'empêcher une contamination de l'ISS et la croissance de micro-organismes grâce à des surfaces innovantes et de nouveaux produits de traitement et d'analyse des surfaces.
Avec bien sûr un application terrestre directe qui pourra co,cerner l'hôpital.
Expérience développée avec l'ENS Lyon et la COMAT (Agora Industries).
MultiISS
Cet imageur multimodal fera des analyses multispectrales et par fluorescence des bio-contaminations des surfaces de l'ISS.
Expérience développée par la COMAT et Lumetis.
Eurosuit
Dans un objectif futur (que tout le monde espère) où l'Europe serait autonome au niveau de l'accès habité à l'espace, des premières études sont en cours pour le développement d'une combinaison spatiale.
La première étape se fera avec EuroSuit, combinaison intra-véhiculaire (comme celle utilisées par les Soyouz et les Crew Dragon lors des phase de décollage et d'atterrissage).
Ce prototype en tissu sera testé à bord pour valider l'ergonomie et les mesures de facilité d'enfilage et de retrait.
Expérience développée par Spartan Space et Decathlon.
ChloreISS
Cette expérience éducative, jusqu'à 4 500 établissements scolaires impliqués au minimum, est une expérience de germination, où simultanément, Sophie Adenot à bord de l'ISS et donc des milliers d'élèves au sol, feront germer des graines d'Arabette des dames (Arabidopsis thaliana) et de Mizuna (brassica rata japonica), deux plantes de la famille des Brassicacées. Comparaison de l'influence de la lumière et des effets de la gravité sur la croissance des plantes.
Avec cette expérience, Sophie Adenot aimerait aussi créer des vocations.
Crédit : Stéphane et Maddy Sebile
Remerciements : AJPAE, ESA, CNES, CADMOS, chefs de projets, scientifiques, et tous les partenaires et industriels participant à ces expériences de la mission Epsilon
VEHICULE ORBITAL REUTILISABLE TRANSPORT EXPLORATION
Ce lundi 16 juin 2025, jour de l'ouverture du 55ème Salon du Bourget, Dassault Aviation a présenté son nouveau projet : Vortex, un avion spatial réutilisable.
Présenté ''succinctement'' d'abord au Space Hub du Salon du Bourget, le projet a été détaillé le vendredi 20 juin lors de la signature d'un accord de coopération entre l'avionneur français et l'Agence Spatiale Européenne (ESA).
Ce lundi 16 juin 2025, c'est l'ouverture du 55ème Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace (SIAE). Je n'ai malheureusement pas pu ouvrir un petit blog dédié (comme depuis 2009) pour des raisons de santé (les séquelles de mon AVC évoluent hélas encore, et j'ai d'énormes problèmes avec mes yeux).
Quoiqu'il en soit, j'ai décidé de ne pas rater cette 55ème édition et même avec ma santé actuelle, j'y suis allé pendant les 4 journées réservées aux professionnels (y aller plus longtemps aurait été encore plus déraisonnable que ça ne l'était déjà 😀
Je n'ai manqué aucun Salon depuis ma première fois, il y a fort longtemps - c'est mon 27ème d'affilée (et oui, je commence à me faire vieux 😁😁😁). C'est aussi mon 8ème que je ''couvre presse'' (depuis 2009) : un ENORME merci au SIAE et au GIFAS pour leur confiance depuis toutes ces belles années.
Et surtout un TRES GRAND ENORME MERCI à ma fille Maddy qui m'a permis de me déplacer en me poussant - sans aide extérieur, je ne peux malheureusement pas me déplacer seul en fauteuil roulant, et donc sans Maddy, pas de Salon pour moi !
Je vais donc résumer, avec photos, ce que moi j'ai fait, j'ai vu, j'ai rencontré lors de ce Salon, bon essentiellement niveau spatial, au cours de mes 4 jours sur place. Je ne suis pas exhaustif bien sûr, car impossible de tout voir, de tout couvrir, d'être partout (et tout ne ''m'intéresse pas'' aussi 😉
Je montre avec et de mon point de vue, donc certaines réflexions que je peux apportées n'engagent que moi. Il y a plusieurs sujets que je ne détaille pas dans mes comptes-rendus journaliers car je vais en faire des articles complets durant l'été : une dizaine sont en préparation.
Je vous prie de me pardonner pour les fautes et erreurs de frappe, à cause de mes yeux malades, j'utilise essentiellement mon téléphone, un retranscripteur vocale et quatre doigts pour mes articles.
Le Salon, c'est aussi un lieu propice pour voir, revoir les amis, les connaissances, les contacts, dont certains qu'on ne voit qu'au Salon. C'est un moment formidable d'échanges amicaux, informels, formels, professionnels...
J'ai essayé de prendre des photos au maximum et au plus près, je n'utilise uniquement qu'un téphone portable avec une main et quatre doigts. Toutes les photos de démonstrations en vol, et beaucoup d'autres photos sont faites par ma fille Maddy - si elles ne sont pas de nous, il y aura un crédit).
Bonne lecture !
Je vous épargne ici toutes les embûches rencontrées avec la RATP et la SNCF pour la prise de RER (A et B / ou D et B ou D et A, c'est selon) pour aller au Salon et en revenir depuis la Gare de Lyon. Même si il y a des dispositifs et des gens souriants et de bonne volonté (ce n'esr pas toujours le cas, hélas), il y a encore un énorme travail pour accueillir les PMR (personne à mobilité réduite) et leur ouvrir les transports en commun ! J'en parle assez sur mes RS 😁
Quand à l'accueil des PMR au Salon, vu que j'étais constamment accompagné (ou presque), j'ai peu de choses à dire. Beaucoup de choses ont été faites pour accueillir le public PMR (il y avait même des fauteuils roulants, fauteuils électriques de disponibles, etc...). J'ai déjà fait part de quelques remarques à l'organisation pour la prochaine édition 😉
Voulant arriver bien avant l'heure d'ouverture officielle du Salon, nous sommes partis de très bonne heure (les exposants et la presse peuvent arriver bien avant). Une fois à la gare RER du Bourget, il y a ''à affronter'' l'épreuve des navettes qui nous amènent au Salon... Et par expérience, je sais que normalement c'est une vraie épreuve 😉
Là, je dois dire BRAVO pour l'accès en fauteuil roulant. Une voie spéciale réservée pour nous éviter d'être au milieu de la foule (comme il y a deux ans), une montée dans le bus avant les autres passagers pour pouvoir s'installer ''confortablement''. J'ai vraiment apprécié (je suis content de voir qu'on a lu une de mes suggestions d'il y a deux ans).
Le transfert jusqu'au Salon a été correct, il reste juste à régler cet éternel problème de bouchon sur l'avenue de la mairie avant de tourner pour accéder à l'entrée Porte L. Nous, ce matin-là, on a mis 25 min dans le début de la fournaise du jour, mais j'en connais qui ont mis une heure !
Ce problème de bouchon est causé, à mon avis, pâr la Police sur place qui au lieu de faire avancer alternativement les voies continuent à les bloquer avec le même temps... ce qui ne sert à rien puisque l'accès au niveau du tournant (à la poste) n'est réservé qu'aux véhicules autorisés ! et que la voie venant à l'opposé de celle empruntée depuis la gare est moins utilisée, il n'y aucune raison de la bloquer la même durée que celle des navettes (et vice-versa le soir)... bref, c'est plus facile à dire à l'oral qu'à l'écrit 😁
Par contre, si à la gare du Bourget, il est facile de monter dans un bus grâce à sa rampe intégrée, il n'en est pas de même à la Porte L, vu qu'il n'y as de trottoir... et donc, en fonction du bus, soit il lui était impossible de sortir la rampe, soit elle était très raide, même en se baissant... l'arrivée n'a pas été aisée durant ces quatre journées.
Enfin, ça y est, j'y suis, je vais pouvoir commencer (promis, je ne répèterai pas cela dans mes comptes-rendus des 3 prochains jours 😁.
Une fois passé les contrôles de sécurité, très stricts vu le contexte international actuel, on se dirige vers notre premier rendez-vous du matin. On croise déjà des connaissances.
Nous passons d'abord au Ministère des Armées saluer quelques personnes avant de poursuivre vers notre rendez-vous : Venturi.
Pour accéder, on passe par l'allée centrale, ce qui nous permet d'être déjà dans ''le bain'' aéronautique civil.
Il n'est pas encore 10h00 mais certains se chauffent déjà.
Ce matin, la société Venturi va dévoiler son nouveau rover électrique lunaire, le premier rover lunaire 100% européen : Mona Luna.
Un article est en préparation, j'espère pour la fin de semaine, avec un historique de Venturi (qui a 4 ans cette année), de ses précédents projets spatiaux, dont une roue lunaire révolutionnaire, et de Mona Luna.
L'astronaute français Jean-François Clervoy, Ambassadeur de la marque, était présent pour cette présentation à la presse.
Lors de cette édition 2025, il n'y a pas d'inauguration du Salon par le Président de la République le jour de son ouverture comme ça se faisait traditionnellement depuis quelques années - le Président de la République visitera le Salon le vendredi 20 juin, journée grand public, ce qui a entraîné quelques frustrations parmi les visiteurs (voir mon compte-rendu du vendredi).
Ce vendredi 20 juin 2025, lors de la première journée grand public du Salon du Bourget 2025, et au cours d'une visioconférence entre Sophie Adenot et le Président de la République Emmanuel Macron qui se trouvait sur le stand de l'ESA, le nom et le logo de la mission spatiale de Sophie Adenot à bord de l'ISS ont été révélés au public (qui était à l'extérieur du Space Hub où se trouve le stand ESA - seules quelques personnalités et invités étaient présents).
La symbolique du nom de la mission, la symbolique du logo, du patch (source ESA) :
Le nom de la mission, εpsilon, ainsi que le patch associé, reflètent le pouvoir des petites contributions qui ont cependant un grand impact, ou comment une multitude de petits éléments s’unissent pour créer un tout.
En mathématiques, « ε » représente quelque chose de petit. Dans l’effort collaboratif immense que représente l’exploration spatiale, qui mobilise des milliers de personnes, tous les rôles, y compris celui des astronautes, restent modestes mais porteurs de sens.
Le colibri, placé au centre de l’écusson, incarne cette idée : bien qu’il soit l’un des plus petits oiseaux de la planète, il joue un rôle essentiel dans l’écosystème de la jungle en pollinisant de nombreuses plantes.
Autour de l’écusson figure un anneau de petits points, symbolisant les nombreuses contributions discrètes qui permettent de réaliser de grandes choses. Toutes ces petites actions qui, coordonnées, forment un cercle et permettent de boucler la boucle. En haut, trois de ces points sont colorés en bleu, blanc et rouge, représentant le pays d’origine de Sophie – la France – ainsi que la Terre, la Lune et Mars.
Le nom εpsilon, cinquième lettre de l’alphabet grec et cinquième étoile la plus brillante de la constellation du Lion, s’inscrit également dans la tradition française de donner des noms de corps célestes aux missions. Il rend aussi hommage aux cinq astronautes de carrière de la promotion 2022 de l’ESA.
Trois lignes émanent du « i » d’εpsilon, dessinant la traînée d’une étoile filante – un rappel poétique que les rêves nous portent.
À la base de l’écusson se trouve une forme bleue arrondie, représentant la surface de la Terre et sa beauté naturelle : montagnes, forêts et paysages que Sophie aime explorer. Elle symbolise les motivations à explorer l’espace : comprendre, apprendre, et ramener ce savoir pour améliorer la vie sur Terre.
D’un point de vue émotionnel, le message est le même. Dans la tapisserie complexe de la vie, les fils les plus discrets peuvent créer les motifs les plus beaux. Un mot gentil, un sourire, un moment de patience – ces gestes en apparence insignifiants peuvent transformer des vies et façonner des destins. Cet écusson nous invite à croire en la portée de nos plus petits gestes, qui peuvent toucher les cœurs et inspirer les âmes.
Nous avons appris la disparition, le 4 juin 2025, de l'astronaute Marc Garneau qui était devenu en 1984 le premier canadien à aller dans l'espace. Il avait 76 ans.